Les Valis’Help : leur découverte du Canada et leurs premières aventures dans le pays

Depuis plusieurs jours, Mélanie et Maud sont au Canada, où elles passent beaucoup de temps sur les routes, à bord de leur van « Azymut ». Elles ont fait une halte à Whitehorse, la plus grande ville du Yukon (25 000 habitants), pour retrouver leur ami Simon. Originaire de La Mure en Isère, il est venu passer quelques jours avec elles. A l’instar de nos deux Valis’Help, il est passionné de secours et de montagne. Il en a même fait son métier puisqu’il est à la fois pisteur, maître-chien, secouriste en montagne et grimpeur élagueur. Des compétences qu’il a pu partager avec les filles durant son séjour canadien. D’ailleurs, elles sont ravies qu’il ait choisi l’Amérique du Nord pour faire un bout de chemin avec elles. Nul doute qu’ils ont vécu ensemble de merveilleux – et inoubliables – moments. En voici quelques-uns, qu’ils partagent avec nous … bien que des milliers de kilomètres nous séparent à l’heure actuelle.

La Slim River West, leur expédition ponctuée de quelques péripéties

Après avoir fait des provisions en ville, ils sont allés vers le parc national de Kluane (son nom signifie « lac très poissonneux »). Très vaste, il s’étend sur plus de 20 000 km2 et se constitue à 80% de montagnes et de glaciers. Il abrite également le plus haut sommet du Canada, le mont Logan (5 959 mètres) et une centaine d’espèces d’oiseaux, comme le lagopède alpin et l’aigle royal. Une fois sur place, Mélanie, Maud et Simon ont décidé de se lancer dans une première expédition de 2-3 jours. Et ils ne sont pas partis les mains vides puisqu’ils ont emporté sacs à dos, tentes, sacs de couchage, nourriture et réchaud. Et surtout, ils n’ont pas oublié leur Bear Spray, un incontournable pour des randonnées sereines, car ce produit permet de dissuader les ours et grizzlis de les attaquer. Ces derniers étant extrêmement présents dans la région, mieux vaut faire preuve de prudence. De même, pour ne pas les attirer, l’utilisation d’une boîte cylindrique en plastique spécifique pour les déchets et la nourriture est indispensable ! Ainsi équipés, ils étaient prêts pour leur « aventure de la Slim River West ». Et le mot « aventure » n’a pas été choisi au hasard …
Le premier jour, ils ont marché 21 km à plat et traversé de nombreuses rivières, voire escaladé dans certains cas lorsqu’il était difficile de les traverser.

 

 

Après une bonne nuit de sommeil, ils sont partis en exploration dans la forêt (ils avaient repéré un sommet mais il n’était pas accessible à cette période de l’année). Et grâce à Simon, que Mélanie et Maud ont affectueusement surnommé « Le Yéti de la bande », ils ont pu tracer des azimuts. Pour nos deux aventurières, ce fut une expérience mémorable.
Ensuite, ils ont poursuivi leur périple dans leur Van en reprenant le chemin inverse de la veille, et en évitant les rivières cette fois pour ne pas perdre de temps. Puis, après avoir repris des forces, ils sont partis sur les traces des animaux. A l’aller, ils ont pu voir sur le sol des empreintes d’ours, d’originaux et de biches assez impressionnantes. Au retour, ce fut un peu différent car ils ont aperçu un ours traverser les rivières juste devant eux, en courant. Un moment émouvant car cela leur a rappelé à quel point les animaux sauvages sont proches d’eux dans ce vaste territoire. Et surtout qu’ils avaient de la chance de pouvoir assister à cela. Mais lors d’une pause, Simon a constaté l’absence de son téléphone et pensait l’avoir égaré lors de la traversée de la rivière précédente, qui se trouvait à 3-4 km. Il a donc rebroussé chemin en laissant son sac aux filles pour aller plus vite. Et là, on peut dire que l’aventure a vraiment commencé. En fait, ils se sont quittés à 17h. Or, à 20h, Simon n’était toujours pas revenu, ce qui n’était pas très rassurant. Pour Maud et Mélanie, les questions se bousculaient : mauvaise rencontre ? Mirage ? Fatigue ? Azimut tracé différemment du leur ? Ne cédant pas à la panique, même si elles étaient très inquiètes, elles ont décidé de continuer et de rejoindre leur but, à savoir le parking du van. Pour cela, il leur a fallu marcher plus d’1 heure avec 20 kg sur le dos, traverser deux grosses rivières … alors qu’elles étaient déjà bien fatiguées. Heureusement, à cette période, au Canada, à 21h30 il faisait encore jour, comme en France en plein après-midi. Et une fois à la première rivière, après une longue marche toutes les deux, seules au cœur de la nature, elles ont cru être victimes d’une hallucination quand elles ont entendu du bruit au loin. Quelle ne fut pas leur joie de reconnaître Simon qui se trouvait de l’autre côté de la rivière ! Pour lui aussi, le parcours n’a pas été de tout repos car il n’a pas tracé les mêmes azimuts que nos deux Valis’Help et a dû emprunter des rivières plus grandes. Toujours est-il que leurs retrouvailles ont été riches en émotions. Soulagement, fatigue, joie … tout se confondait. Mais une chose est sûre, ils étaient heureux de se retrouver sains et saufs ! Et ils en ont tiré une belle leçon. De même, cette expérience est à l’origine du nom de leur van car ces fameux azimuts ont causé l’égarement de Simon.

Leur objectif du moment : participer à la vie des petits villages canadiens

Après cette expédition dans le parc de Kluane, ils se sont rendus dans des petits villages du territoire du Grand Nord. Et pour les découvrir pleinement, ils ont souhaité partager leur quotidien pendant quelques jours. Ils ont d’abord été accueillis à la caserne des pompiers par Martin. Une rencontre qui a été l’une des plus belles de Maud et Mélanie tant il était chaleureux et d’une grande hospitalité. A peine avaient-ils rencontré les 3 amis qu’il les invitait le lendemain à un barbecue et un concert local. Bien sûr, ils ont accepté et ont pu déguster du – délicieux, si l’on en croit nos 3 gourmands – saumon pêché dans le lac de Kluane. Après une visite de la caserne, des échanges et un cadeau (un t-shirt de la compagnie), ils sont allés au Lac Kathleen pour se relaxer.
Et durant leur séjour sur place, ils ont pu assister au festival des premières nations, qui était organisé autour de la culture autochtone. Gratuit, ce dernier est un moyen pour les populations de présenter leur savoir, leur cuisine, leurs traditions telles que des danses locales auxquelles les filles ont participé.
Le lendemain, les 3 comparses sont allés à Haines et ont profité des sources d’eau chaude de Takhini, qui leur ont fait un bien fou après toutes leurs heures de marche. Enfin, ils ont terminé leur périple au Yukon par une balade au lac de Tagish et la visite d’une compagnie de Mushers (les fameux conducteurs de traîneaux à neige tirés par des chiens). Après cet agréable séjour, Simon est resté à Whitehorse avant de retourner en France. Pour Mélanie et Maud, la suite se passera dans le sud et l’ouest du Canada, avec une traversée de l’Alaska Highway.