Ces deux dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour Mélanie et Maud. En effet, elles ont recommencé les initiations aux premiers secours dans les écoles de Namibie, puis elles sont parties en direction de la Tanzanie. Après avoir effectué une halte en Ethiopie, elles sont arrivées à bon port. Premier constat : le climat est différent bien qu’elles soient sur le même continent. Ici, elles sont entourées de végétation et le paysage est verdoyant. Cela leur donne l’impression d’être en Asie ! Cela les dépayse donc de la Namibie, d’autant qu’elles ont été immergées immédiatement dans la culture tanzanienne avec des marchés un peu partout et des rues particulièrement vivantes. Mais elles n’ont eu guère le temps de s’aventurer sur les marchés car elles ont dû préparer leur nouveau défi : partir à l’ascension du géant d’Afrique, à savoir le Kilimandjaro. Et pour le relever, elles n’étaient pas seules. Elles ont pu compter sur leur amie française Elodie.
L’ascension du Kilimandjaro, le nouveau challenge de nos deux aventurières !
Pour les filles, escalader le Kilimandjaro était un rêve. Alors quand il a fallu partir pour 6 jours d’ascension à 5895 mètres, elles étaient comme des enfants le matin de Noël. Une expérience unique les attendait et elles n’ont pas été déçues. Pour elles, relever ce défi leur permettait de réaliser un accomplissement à la fois personnel et en équipe. Leur courage, leur ténacité et leur force leur ont permis, à toutes les 3, de faire de ce rêve une réalité.
Tout a donc commencé pour nos deux Valis’Help et leur amie Elodie par la voie Marangu. Et pour cette aventure, elles ont pu compter sur une équipe de spécialistes, celle d’Arrow Trekking, qui était supervisée par Isaack Nzigael. Ainsi, elles sont parties en compagnie de 7 porteurs, 1 cuisinier et 3 guides, et aussi d’un étudiant guide. Bien sûr, les filles n’ont pas perdu leur bonne humeur durant tout le périple. Mélanie a même hérité d’un petit surnom : « petite fourmette » ! Le 19 septembre, tout ce petit monde est parti d’Arusha pour rejoindre la porte de Marangu à 1970 m d’altitude. 1ère étape : Mandara Hut, un village niché dans la verdure et la jungle africaine à 2700 mètres, et entouré de bananiers.
2ème étape : le camp Horombo qui culmine à 3700 mètres. Elles y ont passé deux nuits afin de s’acclimater car les premiers effets de l’altitude se font ressentir.
Puis, elles se sont dirigées vers le camp Kibo Huts, au pied du Kilimandjaro. Ce refuge, à 4700 mètres, leur a permis de se reposer quelques heures avant d’entamer la dernière montée vers le sommet. Durant leur 4ème journée de trek, elles ont même pu découvrir de la neige africaine ! Et en cours de route, elles ont fait la connaissance de l’athlète Chitrasen Sahu – qui est amputé des deux jambes – et de son guide. Ce moment fort leur a rappelé que malgré les difficultés, on peut toujours aller au-delà de nos limites et atteindre nos objectifs.
De même, au cours de cette ascension, nos deux Valis’Help ont encore plus pris conscience de l’importance de l’esprit d’équipe, qui dans leur cas, s’est renforcé lors des situations difficiles.
Avant d’arriver à Uhuru Peak, à 5895 mètres, Mélanie, Maud et Elodie sont passées par Gilman’s Point (5685 mètres) où elles ont pu admirer l’embrasement du ciel par les rayons du soleil. Un spectacle naturel fabuleux, qu’elles garderont longtemps en mémoire. Et finalement, elles y sont parvenues, elles ont atteint leur objectif et grimpé au sommet du géant de l’Afrique ! Une expérience merveilleuse, bien qu’elle ait été parfois difficile, et riche en « émotions et sensations frissonnantes et émulsifiantes » !
Deux semaines ponctuées par de belles rencontres
Avant de se mettre en route pour escalader le Kilimandjaro, nos deux Valis’Help sont intervenues dans l’école Internationale d’Arusha. Pendant le temps libre consacré d’ordinaire à la prière, soit de 15h à 16h, 80 enfants environ âgés de 8 à 18 ans ont suivi une session d’initiation aux premiers secours. Pour les filles, retenir l’attention d’autant d’élèves n’était pas simple mais elles y sont parvenues. Une heure de formation très animée donc ! Mais elles ont su faire passer leur message, à savoir l’importance des gestes des premiers secours et finalement, c’est le principal. D’ailleurs, dans cette école, des notions de secourisme sont enseignées par un professeur, qui aimerait être formé davantage pour élargir son champ de compétences.
Après avoir réussi leur trek jusqu’au sommet du Kilimandjaro, les 3 filles sont revenues à Arusha, après avoir partagé avec leur équipe la fameuse bière Kilimandjaro. Elles ont ensuite pris quelques jours pour se reposer et se remettre de cette aventure extraordinaire. Après cette courte pause, elles sont allées visiter la caserne d’Arusha où elles ont été reçues par un officier, L.Y Kabadi. Lors de cette visite, elles ont appris qu’en Tanzanie, il n’y avait pas de sapeurs-pompiers volontaires. Seuls les professionnels peuvent lutter contre le feu. De même, les casernes sont principalement situées dans les grandes villes. Dans le pays, les interventions concernent surtout des feux domestiques et des accidents de la route. Les équipes sont aussi formées au secours à la personne, néanmoins elles n’ont pas d’ambulance.
Pour terminer ces deux premières semaines en Tanzanie, nos deux Valis’Help et Elodie ont rencontré les éleveurs et guerriers semi-nomades Maasaï. Accueillies à bras ouverts et par un chant typique de bienvenue, elles ont pu découvrir quelques-uns de leurs rites. Et c’est le patriarche qui leur a fait visiter le village. Elles ont donc découvert leurs habitations de forme ovale, construites à partir de branchage, de boue et de bouses de vache. Malheureusement, depuis de nombreuses années, les Maasaï sont expulsés de leurs propres territoires… Après cette rencontre, elles sont allées faire un safari dans le parc national de Tarangire où elles ont pu observer des éléphanteaux, d’incroyables baobabs, des girafes … et la mouche Tsé-Tsé ! A l’heure du lunch, leur moyen de transport suspendu sur 4 roues s’est transformé en 3 roues. Ce ne fut pas sans risque et les filles ont terminé la journée en insistant sur l’importance de la communication dans toutes les relations. Même pour nos deux aventurières, les expressions « no problem » ou « sorry madame » ont leurs limites ! Mais rassurez-vous, elles ont retrouvé leur bonne humeur avant de partir à la découverte du lac Victoria, le plus grand lac d’Afrique. Rendez-vous dans deux semaines pour avoir de leurs nouvelles.