Du 13 au 16 octobre 2021, se déroulait à Marseille le 127ème Congrès National des Sapeurs-Pompiers de France. Le dernier jour, le Président de la République, Emmanuel Macron, était sur place et a profité de cette occasion pour faire quelques annonces. L’une d’elles concernait l’expérimentation d’une plateforme unique pour les numéros d’urgence, qui devrait débuter en 2022. Un dispositif existant déjà dans d’autres pays d’Europe (le fameux numéro 112), mais qui tarde à arriver dans l’Hexagone. Ce test a donc pour but d’en évaluer la pertinence. Et il sera mené à l’échelle d’une région élargie, comme l’a indiqué le Président lors de son discours.
Une expérimentation régionale réalisée pendant 2 ans
Pour l’instant, on ignore encore quelle région fera l’objet de ce test. Néanmoins, on sait qu’il sera mis en place en 2022, pendant deux ans. De même, Emmanuel Macron a expliqué que 3 types de plateformes seront expérimentées pour les appels vers le Samu (le 15), la police (le 17) et les pompiers (le 18). La première sera unique et regroupera tous les appels à ces trois numéros. La deuxième rassemblera les appels au 15 et au 18. Quant à la troisième, elle sera destinée au Samu et aux urgences médicales.
Et en annonçant cet essai grandeur nature, le chef de l’Etat français approuve par anticipation l’une des mesures de la proposition de loi du député LREM, Fabien Matras. Pour rappel, cette disposition avait été votée en commission par les députés le 12 mai 2021 et doit être examinée en séance publique fin octobre.
Un futur dispositif destiné à améliorer la gestion des urgences
Cette expérimentation répond à un objectif principal : envoyer le plus vite possible les appelants des numéros d’urgence vers les secours les plus adaptés à leur situation. Ainsi, cela devrait permettre un meilleur traitement des appels et améliorer la prise en charge des victimes, tant par les pompiers que par les professionnels de santé. Un dispositif attendu par les soldats du feu, notamment depuis la pandémie de Covid-19, mais qui est craint par de nombreux urgentistes. Ce test est donc un moyen de découvrir si leurs craintes sont fondées. De manière générale, il pourra contribuer à la création d’une future plateforme unique en évaluant la méthode la plus efficace, en tenant compte du temps de réponse et de la qualité de l’accompagnement des appelants.