Le témoignage d’un joueur de basket victime d’un arrêt cardiaque lors d’un match

Il y a bientôt un an, Stéphane Alzaix, basketteur âgé d’une quarantaine d’années (ancien pompier professionnel devenu pépiniériste), était victime d’un arrêt cardiaque alors qu’il disputait un match. La scène s’est déroulée le 15 février 2020, à Chappes dans le Puy-de-Dôme. Ce jour-là, l’équipe de Limagne Basket recevait celle de Saint-Priest-Bramefant (l’équipe de la victime). Tout se passait bien, dans une ambiance plutôt agréable jusqu’au moment où, quelques minutes avant la fin de la rencontre, Stéphane Alzaix, se sentant mal, demandait à sortir. Quelques instants plus tard, son cœur s’arrêtait de battre sous l’effet d’un infarctus foudroyant. Et si aujourd’hui, le joueur de basket peut témoigner dans le journal La Montagne, c’est grâce à la réactivité de l’arbitre du match et d’un joueur de l’équipe adverse.

Un massage cardiaque de 35 min réalisé par 2 témoins de la scène

Après être sorti du terrain, Stéphane Alzaix s’est plaint d’une douleur dans le cou avant de tomber par terre. Immédiatement, deux témoins ont réagi, l’arbitre et un autre joueur qui est infirmier. Ensemble, ils ont commencé le massage cardiaque qui a duré 35 minutes. Puis, les pompiers et le SAMU sont arrivés sur place et ont pu stabiliser la victime avant de la transporter au CHU de Clermont-Ferrand. Après 2 jours dans le coma, le quadragénaire s’est réveillé et sa femme lui a expliqué tout ce qu’il s’était passé car lui ne se souvenait de rien. Il était d’ailleurs assez surpris car il n’avait jamais eu de soucis de santé et lors de son premier électrocardiogramme, passé quelques semaines auparavant afin de renouveler sa licence, « tout allait bien ».

Un infarctus foudroyant sans séquelle pour celui qui se présente comme « un miraculé »

Après être sorti du coma et de l’hôpital, Stéphane Alzaix a passé 13 jours en convalescence dans une clinique spécialisée. Pépiniériste, il n’en pouvait plus de rester enfermé et voulait retourner au travail car en tant qu’indépendant, il ne pouvait pas rester sans travailler. Avec l’accord du médecin et la consigne de ne pas porter de lourdes charges, il a donc pu reprendre son activité. Finalement, il n’a gardé aucune séquelle de son arrêt cardiaque, si ce n’est qu’il est « devenu plus sensible au froid » et qu’il se fatigue plus vite. Aujourd’hui, il prend toujours un traitement et ressent parfois quelques douleurs à la poitrine. Comme il l’indiquait au journal La Montagne « je suis tout simplement un miraculé ». D’ailleurs, il espère pouvoir prochainement « aller remercier tous ceux qui ont participé à [lui] sauver la vie ». Il aimerait également que « toutes les fédérations forment leurs sportifs aux gestes de premiers secours ».