Le tai-chi, une discipline bonne pour le moral des personnes souffrant d’une maladie cardiaque

Les patients atteints de troubles cardiovasculaires ou ayant survécu à un AVC sont souvent sujets à la dépression. Elle affecte environ 20% des malades cardiaques coronaires, 20% des insuffisants cardiaques, 27% des hypertendus et 35% des patients ayant survécu à un AVC. Pour lutter contre les symptômes dépressifs, la pratique d’une activité physique est recommandée, en tenant compte évidemment de la santé, des capacités de chacun. Et selon une étude de chercheurs américains, le tai-chi serait une discipline propice au bien-être, qui aiderait les malades à se sentir mieux et leur permettrait de moins souffrir de dépression. Les résultats de leur travail ont été publiés le 9 juin dernier dans l’European Journal of Cardiovascular Nursing, une revue de l’European Society of Cardiology (ESC).

Des séances de tai-chi pour lutter contre la dépression

Pour leur étude, les chercheurs de l’Université de l’Arizona ont analysé les résultats de 15 essais cliniques réalisés auprès de 1853 personnes. Ces essais portaient sur les bienfaits du tai-chi sur les individus ayant des maladies coronaires, de l’hypertension, une insuffisance cardiaque ou ayant été victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Et d’après leur travail, la pratique de cette discipline diminuerait les symptômes de détresse, de dépression. Elle améliorerait donc l’humeur, tout en procurant une meilleure qualité de vie. Toujours selon les chercheurs américains, faire régulièrement des séances de tai-chi donnerait davantage envie aux patients souffrant de troubles cardiovasculaires de sortir, de réaliser des activités quotidiennes, d’aller à la rencontre des autres.

Une activité physique d’origine chinoise accessible à tout âge

Le tai-chi est un dérivé des arts martiaux chinois. Il s’agit d’une gymnastique énergétique globale qui se traduit par la réalisation de mouvements continus et circulaires avec lenteur et précision. Cette activité mêle donc enchaînements de mouvements, relaxation et exercices de respiration. Sa pratique nécessite de la concentration et s’avère accessible à un large public. Par exemple, les personnes souffrant de troubles respiratoires peuvent faire leurs exercices sur une chaise. C’est pourquoi, selon le Dr Ruth Taylor-Piliae, qui a participé à cette étude, il est recommandé aux individus ayant subi un AVC, une crise cardiaque ou souffrant d’une autre pathologie cardiaque « d’ajouter le tai-chi à [leur] rééducation ».