Fin août 2020, la Société Européenne de Cardiologie (ESC) a publié sur son site et dans la revue European Heart Journal des recommandations sur la pratique d’une activité physique par des personnes souffrant de maladies cardiaques. En effet, de nombreux patients, par peur d’aggraver leur état et leur condition physique, cessent de faire du sport et adoptent un mode de vie sédentaire. Or, ces pathologies ne sont pas forcément incompatibles avec la pratique d’une activité physique. En fait, tout dépend de l’état de santé des patients et du sport réalisé. Mais avec ses recommandations, l’ESC rappelle l’importance d’une activité physique, même réduite.
Demander des conseils à son médecin, une étape indispensable pour les patients
La Société Européenne de Cardiologie a souhaité publier ce rapport afin d’aider les personnes souffrant d’une maladie cardiaque à trouver un sport adapté à leur pathologie. Comme le rappelle l’un des professeurs ayant travaillé sur ces recommandations, « le risque que l’exercice déclenche un arrêt cardiaque ou une crise cardiaque est extrêmement faible ». Cependant, avant de faire du sport, les personnes ayant des « maladies cardiaques avancées » doivent consulter leur médecin afin d’obtenir leur avis. Mais de manière générale, il est vivement conseillé de faire de l’exercice physique quotidiennement, soit 150 minutes au moins d’activité physique d’intensité modérée par semaine.
La pratique d’une activité physique compatible avec les maladies cardiaques
Dans son rapport, l’ESC distingue plusieurs pathologies. Par exemple, pour les patients souffrant de diabète, d’hypertension ou d’obésité, il est recommandé de faire des exercices de renforcement musculaire 3 fois par semaine au moins, et du vélo, de la course à pied ou de la natation. Pour les personnes atteintes de coronaropathie, la pratique des sports de compétition est possible, à condition de consulter un médecin avant de commencer. En revanche, les sports de contact sont déconseillés aux personnes ayant un trouble du rythme cardiaque. Pour celles ayant un stimulateur cardiaque, tous les sports peuvent être pratiqués, sauf ceux de collision. Pour conclure, l’ESC indique que l’essentiel est d’avoir une activité physique car « même de petites quantités sont bénéfiques ». En revanche, les auteurs de ce rapport rappellent qu’en cas de douleurs thoraciques lors d’un exercice physique, de palpitations, ou encore d’essoufflement habituel, il est nécessaire de contacter une ambulance.