A Aumale, en Seine-Maritime, Émilie, une auto-entrepreneuse, formatrice en formations professionnelles (dont SST – Sauveteur Secouriste du Travail), veut mettre ses compétences et connaissances au profit des habitants de villages isolés. En effet, elle souhaite les initier aux gestes qui sauvent afin qu’ils puissent intervenir avant l’arrivée des secours. Dans ces villages, éloignés des villes, ils mettent davantage de temps à se rendre sur place. Or en cas d’accident, d’arrêt cardiaque notamment, les premières minutes sont cruciales afin d’augmenter les chances de survie des victimes. Il faut donc agir immédiatement en prodiguant les premiers secours, ce qui implique de connaître les gestes qui peuvent sauver des vies.
Former les populations, une nécessité dans ces lieux isolés
Dans les villages isolés, en Seine-Maritime ou dans d’autres départements français d’ailleurs, les secours interviennent rarement en quelques minutes. Émilie, la formatrice d’Aumale, se souvient qu’un jour, au Ronchois (son village d’enfance, où ses parents résident encore), une jeune fille de 15 ans a fait un arrêt cardiaque. Lorsque les secours sont arrivés, 30 minutes plus tard, ils ne pouvaient plus la sauver. Cela a marqué Émilie. Par expérience, elle sait également que « certaines personnes ont peur de s’engager dans le secourisme » parce qu’elles pensent avoir « l’obligation de donner des résultats », comme elle l’expliquait au journal Le Réveil. C’est pourquoi il lui semble important d’initier les habitants de ces villages, de les informer et de leur rappeler qu’il vaut mieux agir que ne rien faire.
Les premières initiations prévues au début de l’année 2024
Dans le village de ses parents et dans d’autres situés aux alentours, il y a bien un défibrillateur. Cependant, Émilie craint que les habitants ne sachent pas l’utiliser ou aient peur de le faire. Pour y remédier, elle a donc eu l’idée d’organiser des initiations aux premiers secours avec un objectif simple : « sensibiliser les habitants » et « les former un minimum » afin d’éviter des drames. Ces séances seraient accessibles à tous, et regrouperaient, à chaque fois, une quinzaine de personnes. Au programme, les gestes de base à effectuer sur un nourrisson, un enfant et un adulte.
La première séance devrait avoir lieu au Ronchois début 2024, avec l’accord du maire de la commune qui est très intéressé par ce projet. Dans les environs, d’autres communes sont également volontaires pour accueillir Émilie et ses initiations.
