Le SAMU de Lyon mise sur la vidéo à distance pour mieux gérer les appels au 15

2020 aura sans aucun doute été l’année de la visio. En effet, avec le confinement lié à la pandémie de Covid-19 et le télétravail, ce mode de communication a été plébiscité par bon nombre d’entreprises et de professionnels. Simple d’utilisation, il permet de communiquer en ligne, à plusieurs, en intégrant le son et l’image. Et les télétravailleurs ne sont pas les seuls à avoir adopté cet outil. C’est également le cas du SAMU de Lyon qui utilise désormais la vidéo à distance (via une application baptisée Urgentime) pour la gestion des appels téléphoniques au 15. Son utilisation n’est pas systématique, tout dépend de la situation. Mais lorsque c’est le cas, elle permet de mieux orienter les appelants et les victimes vers les bons services.

Une aide efficace pour évaluer le degré de gravité des cas

Le SAMU de Lyon a d’abord essayé pendant 2 mois la vidéo-régulation à partir d’octobre 2020. L’objectif de cet outil est d’aider « à identifier le degré de gravité des cas » et de désengorger les urgences. En fait, le principe est simple. Lorsqu’un médecin-régulateur reçoit un appel, il peut, si la situation le nécessite, proposer à l’appelant d’utiliser la vidéo à distance. Si la personne accepte, elle reçoit un SMS contenant un lien. En cliquant dessus, la vidéo s’enclenche, quel que soit le smartphone utilisé. Ce service est gratuit et ne requiert aucun téléchargement de la part des personnes qui appellent le 15. Grâce à la vidéo, le médecin-régulateur peut évaluer la situation car il bénéficie, en temps réel, d’une image de la scène d’un accident ou de l’état d’une victime. Cela lui permet de mieux gérer l’intervention.

La vidéo comme outil de régulation des appels d’urgence

La vidéo ne remplace pas la réflexion des médecins-régulateurs. D’ailleurs, ils décident lorsqu’ils veulent la mettre en route, en tenant compte de la situation, de l’état de santé et de l’âge de la victime ou de la personne qui appelle. Mais lorsqu’elle est activée, elle peut aider un médecin à guider à distance l’appelant, en lui indiquant par exemple les gestes de premiers secours à effectuer. Ou en lui demandant de lui montrer une blessure, la plaie d’une victime. D’autant que cette application Urgentime peut aussi communiquer avec le GPS d’un téléphone et ainsi, localiser des victimes isolées, qui ne sont pas en mesure d’indiquer leur position. Si cet outil ne remplace pas l’intervention des secouristes, il améliore la qualité des secours, la prise en charge et évite des admissions inutiles aux urgences.