En cas d’arrêt cardiaque, chaque minute compte. C’est pourquoi il est important d’agir au plus vite lors de la prise en charge d’une victime. Pour cela, des lois ont été adoptées afin de rendre obligatoire l’installation de défibrillateurs dans les établissements ouverts au public, et de sensibiliser les Français à l’arrêt cardiaque et aux gestes qui sauvent en créant, notamment, le statut de « citoyen sauveteur ». Ainsi, aujourd’hui, on trouve davantage de DAE accessibles à tous sur le territoire. Mais d’autres dispositifs pourraient également contribuer à sauver plus de vies et se généraliser d’ici quelques années : des robots pouvant prodiguer des massages cardiaques à des victimes.
Un robot-ambulancier capable d’aider les secouristes
Réaliser un massage cardiaque est un geste intense, physique puisqu’il faut bien appuyer tout en gardant le rythme. Quand on le fait seul, au bout d’un moment, la fatigue se fait sentir et dans ce cas, il n’est pas toujours évident de garder la bonne cadence. En revanche, avec un robot, ce problème est réglé puisque c’est lui qui effectue ce geste. Et à ce jour, il existe déjà quelques modèles capables de masser des victimes, dont un « robot-ambulancier ». Comme l’expliquait un journaliste lors d’une chronique sur Europe 1, son utilisation est aussi simple que celle d’un défibrillateur. En effet, il suffit de placer une planche sous la victime, puis d’y fixer un arceau que l’on passe au-dessus du torse. Ensuite, une ventouse descend et c’est elle qui réalise le massage cardiaque en ayant, à chaque fois, la bonne pression et le bon rythme.
Des appareils déjà disponibles et peu à peu utilisés
Pour les secouristes, ces innovations pourraient devenir de précieuses aides, qui les accompagneraient lors de leurs interventions. Par exemple, ces robots pourraient être utilisés lors du transport à l’hôpital en hélicoptère ou en ambulance, ou lorsqu’il faut emprunter des escaliers. Ainsi, les secouristes auraient les mains libres pour déplacer les victimes et le message cardiaque serait fait par le robot, qui ne serait pas interrompu. De même, à la différence d’un être humain, il ne se fatigue pas et peut donc masser plus longtemps. D’ailleurs, leur mise à disposition dans les lieux publics, en complément des DAE, serait une bonne idée pour réduire le nombre de morts des suites d’un arrêt cardiaque. Bien sûr, leur installation ne dispenserait pas des gestes qui sauvent, car il faudrait toujours commencer un massage cardiaque manuel, mais ses robots pourraient prendre la suite en attendant l’arrivée des secours.