Questions essentielles sur le défibrillateur

Nos réponses à vos questions

Qu’est-ce qu’un défibrillateur ? Comment fonctionne t-il ?

Un défibrillateur est un appareil permettant :

1- l’analyse de l’activité du coeur d’une personne en arrêt cardio-respiratoire. Cette analyse est entièrement automatique, ce qui évite au témoin toute prise de décision.

2- l’envoi d’un choc électrique s’il y a constat de fibrillation cardiaque.

Le défibrillateur est composé d’un boitier, d’une paire d’électrodes et d’une batterie (ou piles).

Dès sa mise en marche, le défibrillateur indiquera au témoin les gestes à accomplir. Nous considérons qu’un enfant de 14 ans est en mesure d’utiliser un défibrillateur.

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Qu’est-ce qu’un défibrillateur portable ?

Tous les défibrillateurs automatisés externes sont par définition « portables ». Cette expression n’a donc pas lieu d’être.

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Que signifie DAE ? DEA ? DSA ?

DAE signifie Défibrillateur Automatisé Externe. Le mot « Externe » n’indique pas un positionnement du défibrillateur en extérieur d’un local, mais est utilisé en opposition du défibrillateur « implantable » dans le corps humain.

DEA signifie Défibrillateur Entièrement Automatique. Le défibrillateur va choquer sans intervention humaine, après avoir prévenu et assuré un « compte à rebours ».

DSA signifie Défibrillateur Semi-Automatique. Le témoin devra appuyer sur un bouton après instruction du défibrillateur pour envoyer le choc.

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Qu’est-ce qu’une fibrillation cardiaque ? Un ACR Arrêt Cardio-Respiratoire ?

La fibrillation cardiaque
La fibrillation ventriculaire est la cause la plus fréquente de ces morts subites. Lorsqu’un cœur entre en fibrillation, il est possible de lui imposer de reprendre un rythme normal en lui appliquant un courant électrique instantané de plusieurs milliers de volts (« choc électrique »), permettant de réinitialiser correctement les signaux électriques qui le parcourent (« remise à zéro électrique » des cellules du cœur pour leur permettre de retrouver leur synchronisation initiale). Ce choc est délivré par un défibrillateur automatisé externe (DAE). Deux électrodes placées sur le corps de la victime font passer un courant sur un trajet traversant le cœur.
Il s’agit du traitement par défibrillation cardiaque.

L’Arrêt Cardio-Respiratoire
Les ACR qui surviennent « hors hôpital » sont responsables d’environ 50 000 morts subites par an. En France, le taux de survie observé à 1 mois est inférieur à 3% (25% dans les pays Scandinaves, en Allemagne ainsi que dans les états des USA qui sont équipés). Un appel immédiat aux unités mobiles de secours (SAMU et pompiers), des manœuvres simples de réanimation à la portée de tous, une défibrillation cardiaque très précoce, devraient pouvoir faire passer ce taux de survie à plus de 30%. 70% des ACR surviennent devant témoin mais moins de 20% des témoins entreprennent des manœuvres de réanimation.

Le délai moyen d’appel aux unités mobiles de secours reste trop long (5 minutes) ; il s’ajoute au délai nécessaire à l’arrivée des secours (en moyenne 10 minutes). Or, les premières minutes sont essentielles, chaque minute perdue diminuant les chances de survie de près de 10%. L’application la plus rapide possible d’un choc de défibrillation automatisée externe est recommandée.
Source : Rapport de l’Académie Nationale de Médecine

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Quelles différences entre ACR, crise cardiaque, infarctus, AVC ?

Distinguer l’Arrêt Cardio-Respiratoire (ACR), la Crise Cardiaques, l’infarctus, l’AVC, l’Hémorragie cérébrale
Bien souvent, lors de formations au massage cardiaque, des personnes nous parlent de crise cardiaque, d’infarctus, voire d’AVC et nous questionnent sur la possible utilisation d’un défibrillateur.
Il nous paraît intéressant de faire une présentation très sommaire de chacun de ces cas.

L’ACR Arrêt Cardio-Respiratoire :
L’ACR est un problème « électrique » : les ventricules ne se contractent plus assez efficacement pour envoyer le sang vers le corps. En quelques secondes, la circulation sanguine s’arrête, la victime ne présente plus de pouls et perd conscience.
En l’absence de traitement immédiat, la victime décède pratiquement dans tous les cas.
Il faut donc :

  • procéder immédiatement au massage cardiaque (ou RCP Réanimation Cardio Pulmonaire)
  • si possible, délivrer au plus vite un choc électrique à l’aide du DAE pour faire repartir le cœur à un rythme normal.

La crise cardiaque :
Il s’agit d’un problème de « tuyauterie » : une artère apportant le sang au cœur est bouchée (cholestérol etc…). L’oxygène du sang ne peut plus arriver au cœur pour le nourrir. Le muscle cardiaque est alors endommagé, voire meurt (« infarctus du myocarde »). Il faut en urgence déboucher l’artère, pour permettre au sang d’alimenter à nouveau le muscle cardiaque.
Selon les cas, le traitement va de l’administration de médicaments jusqu’à l’intervention chirurgicale. La crise cardiaque se manifeste généralement par l’apparition d’une douleur intense à la poitrine, pouvant s’accompagner de sensations d’écrasement et de brûlure. La douleur peut irradier à partir de la poitrine, vers un ou les deux bras, le cou, la mâchoire ou les épaules.

L’infarctus :
L’infarctus est l’obstruction (caillot, dépôt de graisse…) d’une artère irriguant divers organes (cœur, cerveau…). Le sang n’apportant plus la quantité d’oxygène nécessaire, le fonctionnement de l’organe est altéré, pouvant aller jusqu’à sa mort :
Infarctus du myocarde (« crise cardiaque »)
L’artère coronaire bouchée prive d’oxygène les cellules musculaires cardiaques de la zone qu’elle irrigue et ces cellules vont mourir en quelques heures.
La gravité de l’infarctus tient à son étendue : plus l’artère obstruée irrigue une zone du cœur importante, plus l’infarctus est grave. Si l’atteinte est très étendue, le fonctionnement global de la pompe cardiaque est altéré, pouvant conduire au décès.
Infarctus cérébral (« accident vasculaire cérébral » ou AVC)
L’artère cérébrale bouchée va priver d’oxygène une zone du cerveau plus ou moins étendue. Les symptômes les plus évocateurs sont un déficit moteur d’un côté du corps (engourdissement, paralysie), des troubles du langage (difficultés d’expression ou de compréhension), des troubles visuels ou des troubles de l’équilibre et de la coordination des membres. En cas d’infarctus massif, le décès peut être rapide. En cas de survie, les séquelles peuvent être de gravité variable.

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Qui peut utiliser un défibrillateur ? Quelle responsabilité pour l’utilisateur ?

Qui peut utiliser un DAE
Depuis le décret 2007-705 du 04 mai 2007 (JO du 5 mai 2007), toute personne, même non médecin, est habilitée à utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE) pour porter secours à une personne en situation d’arrêt cardiaque.

Utilisation du DAE : quelle responsabilité pour le témoin sauveteur
L’utilisateur d’un DAE remplit l’obligation de porter secours instituée par l’article 223-6 du Code pénal.
Il ne peut donc faire l’objet de poursuites. L’utilisation d’un DAE est un acte citoyen. Il permet d’apporter à la victime d’un arrêt cardiaque l’aide qu’elle est en droit d’espérer.
Réponse du Ministère de la Santé publiée au JO Sénat le 24/09/2009 à la question écrite n°07670 de Mme BONNEFOY (Sénatrice de la Charente) publiée au JO Sénat le 26/02/2009

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La formation à l’utilisation du défibrillateur est-elle obligatoire ?

Non mais fortement conseillée
A ce jour, la formation n’est pas obligatoire bien qu’il soit préférable que les utilisateurs aient suivi une initiation pour pouvoir les manipuler le plus efficacement possible.
Un arrêté ministériel du 06/11/2009 incite à la formation du grand public, en précisant les modalités d’initiation à l’utilisation des DAE et les connaissances à acquérir, avec une démonstration pratique. Cette initiation ne donne pour l’instant lieu à aucune délivrance de diplôme ou d’attestation.

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Une collectivité est-elle dans l’obligation de s’équiper en défibrillateur(s) ?

Moralement oui et légalement non
S’il n’existe à ce jour aucune exigence formelle, législative ou réglementaire, en termes d’équipement en DAE, un faisceau de recommandations scientifiques et de textes et dispositions juridiques ne peut que conduire à recommander la présence d’un DAE, afin d’éviter notamment de mettre en jeu la responsabilité de l’exploitant du lieu considéré.

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Une entreprise est-elle dans l’obligation de s’équiper en défibrillateur(s) ?

Oui et non
En dehors des ERP légalement tenus de s’équiper, toute personne est libre d’installer un DAE.

Toutefois, les structures ne recevant pas de publics (entreprise, association, organisation non gouvernementale…), sont tenues par la loi de veiller à la santé et à la sécurité des travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d’information et de formation. En cas de non-respect de ces obligations, sa responsabilité civile et/ou pénale peut être engagée.

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Un ERP établissement recevant du public est-il dans l’obligation de s’équiper en défibrillateur(s) ?

Oui.
Les Établissements Recevant du Public, ou ERP, sont soumis à l’obligation de détenir un DAE :

  • À partir du 1er janvier 2020 pour les ERP de catégories 1, 2 et 3
  • À partir du 1er janvier 2021 pour les ERP de catégorie 4
  • À partir du 1er janvier 2022 pour certains ERP de catégorie 5.

Cette obligation incombe aux propriétaires des ERP.

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Comment choisir un défibrillateur ? Quels sont les principaux critères de choix ?

Tous les défibrillateurs ne se ressemblent pas et ne répondent pas aux mêmes besoins. Cette évidence est la même que pour une voiture. Toutes les voitures vous amèneront d’un point A à un point B. Pour autant, elles n’ont pas toutes les mêmes caractéristiques, la même longévité, les mêmes coûts d’entretien, la même fiabilité, etc…. Nous avons défini plusieurs critères de choix sur la base d’une étude précise.

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Qu’est-ce que l’ANSM ? Quel est son rôle ?

L’ANSM
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé a pour mission principale de garantir la sécurité des produits de santé tout au long de leur cycle de vie. Cette structure est sous tutelle du Ministère de la Santé.

Elle exerce ainsi sa mission depuis les essais initiaux menés sur les produits de santé jusqu’à la surveillance après autorisation de mise sur le marché.
Cette surveillance est appelée « pharmacovigilance » pour les médicaments et « matériovigilance » pour les dispositifs médicaux.
La matériovigilance a pour objectif d’éviter que ne se (re)produisent des incidents mettant en cause des dispositifs médicaux. Des mesures préventives et/ou correctives appropriées sont donc appliquées.

La mission de surveillance est notamment assurée par la mise en place de systèmes de recueil des signalements et alertes en provenance :

  • de patients et associations de patients,
  • des professionnels de santé,
  • des fabricants et distributeurs de dispositifs médicaux,
  • de quiconque ayant connaissance d’un incident ou d’un risque d’incident (les utilisateurs et les tiers).

MATECIR DEFIBRIL et ANSM
L’activité de MATECIR DEFIBRIL est enregistrée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé (ANSM) en application de l’article R 5211-65-1 du Code de la Santé Publique.

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La maintenance d’un défibrillateur est-elle obligatoire ?

Oui.
La maintenance est obligatoire et doit s’effectuer dans le respect des normes de maintenance des dispositifs médicaux.

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L’auto-test du défibrillateur n’est-il pas suffisant pour surveiller le défibrillateur ?

Non en aucun cas
L’auto-test n’est pas suffisant.

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En cas d’externalisation de la maintenance, le personnel doit-il être qualifié ? Doit-il bénéficier d’une assurance R.C Pro ?

Oui.
Le personnel de l’entreprise en charge de la maintenance du défibrillateur doit répondre aux exigences qu’inhérentes à un dispositif médical de classe III.
Comme toutes les prestations réalisées par un intervenant extérieur, vous devez avoir l’assurance, en tant qu’exploitant (ou donneur d’ordre dans le cadre d’un marché), que l’intervenant répond aux conditions légales : il doit bénéficier de la Responsabilité Civile Professionnelle pour le négoce ET la maintenance d’un dispositif médical.

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Qu’est-ce que la matériovigilance ?

Une matériovigilance
Une alerte de sécurité, plus communément appelée matériovigilance a pour objectif d’éviter que ne se (re)produisent des incidents et risques d’incidents graves mettant en cause des dispositifs médicaux (dont les défibrillateurs automatisés externes), en prenant les mesures préventives et /ou correctives appropriées.
Cette mission de surveillance est assurée par l’ANSM, notamment par le recueil des signalements et alertes en provenance de :

  • Patients et associations de patients,
  • Professionnels de santé
  • Fabricants et distributeurs de dispositifs médicaux
  • Quiconque ayant connaissance d’un incident ou d’un risque d’incident (les utilisateurs et les tiers)

L’ANSM analyse les signalements transmis et prend les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité des patients, selon la gravité de l’incident signalé.

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Pourquoi faut-il changer les électrodes à date de péremption, même si elles n’ont pas été utilisées ?

Les électrodes sont enduites d’un gel destiné à parfaitement adhérer à la peau de la victime. Même sous emballage, ce gel a une durée de vie limitée. Un défibrillateur dont les électrodes n’adhéreraient pas à la peau de la victime ne pourraient pas fonctionner puisqu’il ne pourrait pas procéder à l’analyse de l’état cardiaque.

Le DAE craint-il le froid ? Le chaud ?

Oui et ses consommables aussi
Froid : Vous devez faire attention à ce que le DAE ne soit pas dans un endroit où la température peut être négative. Ce n’est pas le DAE qui craint le froid, la plupart indiquant dans leurs spécifications qu’il peuvent soutenir des températures très négatives, mais ce sont les électrodes. Celles-ci sont enduites d’un gel leur permettant de parfaitement adhérer à la peau de la victime. En cas de température négative, le gel va durcir. Les électrodes ne pourront plus être utilisées.

Si la température de l’endroit où se trouve le défibrillateur peut être négative, ce dernier doit être placé dans un boitier chauffant. Méfiez-vous des expressions « boitier intérieur » ou « boitier extérieur ». Même en intérieur, dans un endroit non chauffé l’hiver avec des risques de températures négatives (entrepôt, vestiaires), il faudra placer le défibrillateur dans un boitier chauffant.

Chaud : Le gel des électrodes peut fondre en cas de température trop élevée (>40°C). Dans ce cas également, elles ne pourront adhérer à la peau de la victime.

Attention : Si vous placez le défibrillateur dans un boitier chauffant et ventilant, ne jamais placer ce boitier face au soleil afin de ne pas risquer « l’effet de serre ». Même la ventilation du boitier n’empêchera pas une température trop élevée.

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La signalétique est-elle réglementée ?

Oui
L’obligation de signalétique est imposée par l’Arrêté du 16 août 2010, qui impose une signalétique du DAE par 4 panneaux :

  • un panneau pour indiquer que le site est équipé
  • 3 panneaux pour indiquer l’emplacement du défibrillateur
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