Quels réflexes adopter lorsqu’on fait un infarctus en l’absence de témoin ?

Selon la Fédération Française de Cardiologie, en France, chaque année, 40 000 décès sont provoqués par un infarctus du myocarde, que l’on connaît mieux sous le nom de « crise cardiaque ». C’est d’ailleurs la première cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans. Lorsqu’il survient, il est indispensable d’agir rapidement pour prendre en charge les victimes. Seulement, quand on est seul (chez soi ou ailleurs) à ce moment-là, il est difficile de se porter secours soi-même. Néanmoins, il existe des gestes que l’on peut réaliser sans l’aide de témoin dès l’apparition des premiers symptômes. D’où l’importance de connaître les signes de l’infarctus pour pouvoir les identifier correctement.

Les bons gestes à réaliser sans perdre de temps

Dès l’apparition des signes d’une crise cardiaque, le premier réflexe à adopter quand on est seul est d’appeler le Samu – le 15 – immédiatement. Il ne faut surtout pas attendre en pensant que cela va passer. Il faut également ouvrir les portes (celle de l’entrée d’un logement en priorité) pour faciliter l’accès au domicile des équipes de secours. Il est aussi recommandé, lorsque c’est possible, d’appeler un voisin ou une connaissance pouvant arriver rapidement sur place. Outre le fait que c’est rassurant pour la victime, cela permet d’augmenter les chances de survie s’il devient nécessaire de pratiquer un massage cardiaque en attendant l’arrivée des secours. De même, pour éviter d’aggraver la situation, il faut arrêter tout effort et donc, cesser de s’agiter, de paniquer … ce qui n’est pas toujours évident.

Apprendre à identifier les symptômes de l’infarctus

Autre point important permettant de réagir au plus vite : connaître les signes d’un infarctus du myocarde. En sachant les identifier, une personne seule pourra adopter rapidement les bons réflexes. De manière générale, il se traduit par une douleur thoracique qui apparaît brutalement, la plupart du temps au repos. Cette dernière est très vive et localisée à l’arrière du sternum. Elle serre la poitrine, irradie dans les mâchoires et le bras gauche. Mais d’autres symptômes peuvent survenir, que l’on n’associe pas forcément à une crise cardiaque, en particulier chez la femme de moins de 60 ans. Parmi eux, citons un essoufflement brutal, une fatigue brutale, des palpitations ou encore, des douleurs abdominales. Au moindre doute, mieux vaut contacter le Samu. Les équipes des centres régulateurs seront en mesure d’établir un premier diagnostic par téléphone et pourront envoyer un véhicule de secours dans les plus brefs délais s’il s’agit bien d’un infarctus. Enfin, n’oublions pas qu’il existe des facteurs aggravants dont le surpoids, le diabète, le tabagisme et la sédentarité. Et pour mieux faire connaître les symptômes d’une crise cardiaque, la sensibilisation reste l’une des solutions les plus efficaces.