Au début de l’été, le 9 juillet 2019, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) se réunissait à Paris, en présence de Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur. Durant cette réunion, plusieurs points ont été évoqués, dont la remise en l’état et en service des radars dégradés suite au mouvement des Gilets jaunes, et des mesures ont été proposées par le CNSR pour lutter plus efficacement contre l’insécurité sur les routes de France. Au nombre de 8, l’une d’elles a particulièrement retenu notre attention. En effet, le Conseil préconise l’instauration d’une formation obligatoire aux premiers secours, en amont de l’examen pratique du permis de conduire. A l’heure actuelle, seules des questions spécifiques aux gestes qui sauvent sont posées aux candidats lors de cette épreuve pratique. Or, si cette mesure venait à être adoptée, une véritable formation serait mise en place.
Une formation demandée par le Conseil national de la sécurité routière
Apprendre à conduire et se former aux premiers secours ne sont pas incompatibles. Au contraire, les deux sont liés car face à un accident de la route, connaître les gestes qui sauvent peut s’avérer très utile. C’est pourquoi le CNSR souhaite compléter la formation actuelle en ajoutant un volet théorique à distance et un volet pratique en présentiel d’une durée de 2h. Ce dernier serait dispensé par des organismes agréés pour l’enseignement du secourisme. Et il ne s’agirait pas d’une simple formalité puisque le Conseil recommande que « la validation de cette formation [soit] un prérequis pour passer l’épreuve pratique du permis ». Ainsi, les leçons de conduite et les gestes qui sauvent seraient liés. Pour expliquer cette mesure, le CNSR explique que « le premier témoin d’un accident de la route, souvent désemparé, est le maillon faible de la chaîne des secours ». En formant chaque futur conducteur, on pourrait donc remédier à cette situation.
Une mesure qui permettrait de sensibiliser un plus large public
D’après les préconisations du CNSR, il faudrait adapter la formation aux accidents de la route. Cela impliquerait d’apprendre aux candidats les mesures d’alerte des secours, de protection des lieux d’un accident et les gestes à faire en cas de détresse mettant en jeu la survie des victimes en attendant l’arrivée des secours. Désormais, il appartient au gouvernement de se prononcer et de décider si cette mesure entrera un jour en vigueur. Si elle était adoptée, cela permettrait d’accroître le nombre de personnes formées aux premiers secours. Cela correspondrait également à l’engagement de l’exécutif qui avait déclaré que « les comportements qui sauvent » étaient une grande cause nationale en 2016. En outre, cela donnerait aux conducteurs les clés pour bien agir en cas d’accident de la route.