En France, depuis 2007, toute personne peut utiliser un défibrillateur, même si on n’exerce pas de profession médicale. C’est pourquoi on trouve ce dispositif dans de nombreux lieux publics. Ainsi, en cas de crise cardiaque, tout individu peut s’en servir. Seulement, il semblerait que le grand public fasse preuve de réticences quant à son utilisation. En tout cas, c’est ce qu’il ressort d’une étude de l’Université de Warwick publiée dans l’European Heart Journal. Dans le cadre de cette enquête, les chercheurs ont identifié les facteurs à lever afin d’élargir l’usage des DAE.
Les principales raisons expliquant ces réticences
Grâce à un défibrillateur automatisé externe (DAE), on peut réaliser des défibrillations sur les victimes d’arrêt cardiaque. Cependant, on estime qu’il n’est utilisé que dans 2,5% des cas. Et les chercheurs de l’Université de Warwick ont justement voulu comprendre pourquoi on s’en servait si peu. D’après leur étude, plusieurs raisons peuvent être évoquées. Le manque de connaissances d’abord mais aussi, le manque de confiance et la peur de blesser la victime. L’accessibilité est aussi un souci car souvent, ces dispositifs sont installés à l’intérieur des bâtiments. Or quand ceux-ci sont fermés, on ne peut y accéder … Leur emplacement, souvent mal connu, est aussi une raison. De même, les personnes n’ayant pas suivi de formation pensent ne pas savoir le faire fonctionner alors qu’il n’est pas forcément nécessaire d’être formé pour cela. Enfin, le fait que de nombreuses zones ne soient pas équipées est bien évidemment un frein à leur usage.
Comment faire pour vaincre cette peur ?
A partir des causes évoquées par cette étude, on sait comment remédier à ces craintes. Par exemple, il faudrait que l’emplacement d’un défibrillateur soit mieux indiqué, pas uniquement sur le mur où il est posé ou sur la porte d’un bâtiment. Il serait utile aussi de communiquer sur l’utilisation du DAE qui ne nécessite pas de formation et sur ce dispositif en lui-même pour qu’il soit plus familier des individus. Il faudrait aussi améliorer leur accessibilité et faciliter leur achat ou location par les collectivités, entreprises et autres organismes.
Les victimes d’accident cardiaque par fibrillation risquent de décéder très rapidement sans prise en charge immédiate : sur les lieux de travail, les conditions d’intervention sont bien mieux réunies que sur les lieux publics, du fait de la proximité possible d’équipements de secours adéquats et d’intervenants formés : » Les défibrillateurs sur les lieux de travail » : http://www.officiel-prevention.com/sante-hygiene-medecine-du-travail-sst/materiel-de-secours-et-de-premiers-soins-defibrillateurs/detail_dossier_CHSCT.php?rub=37&ssrub=155&dossid=509