Dans le Tarn-et-Garonne, il faut en moyenne 11 minutes aux équipes de secours pour arriver sur les lieux d’un accident. Un délai d’attente relativement court, mais qui « paraît toujours trop long », comme l’indique le colonel Olivier Théron, directeur du Service départemental d’incendie et de secours 82 (SDIS 82). Pour remédier à cette attente, le SDIS a eu la bonne idée de faire appel à la mobilisation des habitants du département. Et pour cela, il mise sur une application gratuite, créée en 2015, « Permis de sauver ». Cette dernière permet de géolocaliser les utilisateurs, qui sont inscrits comme secouristes bénévoles, afin qu’ils puissent intervenir s’ils se trouvent à proximité d’un accident.
Faire des secouristes bénévoles les premiers maillons de la chaîne des secours
Pour le SDIS 82, le recours à ce dispositif vise à mettre en place un réseau de secouristes bénévoles dans le département. Pour cela, un partenariat a été signé le 8 juillet 2020 entre le SDIS 82 et l’un des créateurs de « Permis de sauver ». Et ce n’est pas le premier puisqu’aujourd’hui, le Tarn-et-Garonne est le 29ème département français à utiliser cette application, qui est disponible sur Apple Store et Google Play. Grâce à ce partenariat, les pompiers espèrent pouvoir réduire le temps d’attente lors d’un accident et en particulier, en cas d’arrêt cardiaque. D’autant que « Permis de sauver » s’adresse à un large public, aussi bien aux personnes formées aux premiers secours qu’à celles qui veulent juste aider (en allant récupérer un défibrillateur par exemple) et aux secouristes professionnels.
Une application simple d’utilisation, reposant sur la géolocalisation
L’objectif de « Permis de sauver » est d’augmenter les chances de survie des victimes en urgence absolue. Pour cela, les citoyens intéressés s’inscrivent sur l’application en indiquant s’ils savent réaliser les gestes qui sauvent. Une fois inscrits, ils peuvent être sollicités, si un accident survient à proximité de leur emplacement géographique, pour intervenir avant l’arrivée des pompiers et prodiguer les premiers secours. La géolocalisation et le volontariat sont donc au cœur du fonctionnement de cet outil. Et en intervenant dès les premières minutes, en attendant l’arrivée du SDIS, ils peuvent contribuer à sauver des vies. Un message qui a touché de nombreux habitants du Tarn-et-Garonne puisque quelques jours après la signature du partenariat, près de 600 citoyens étaient déjà inscrits.