Les pompiers de la Manche misent sur le numérique pour les bilans des premiers secours

Le 1er janvier 2021 n’a pas seulement signifié le début d’une nouvelle année pour les sapeurs-pompiers de la Manche. Ce jour-là était également synonyme de nouveauté pour eux puisqu’ils ont dit adieu au papier pour leurs bilans des premiers secours. Désormais, ces derniers sont réalisés numériquement à l’aide de tablettes. Une véritable révolution en somme, puisque les pompiers passent de la feuille à remplir au stylo –qui n’arrivait pas toujours en très bon état à l’hôpital quand il fallait la remplir sous la pluie par exemple – à une version numérique. Et cette dématérialisation n’a pas seulement un but pratique. Elle permet également de fournir une meilleure prise en charge aux victimes.

Des tablettes pour améliorer le suivi et le transfert des victimes

En moyenne, le SDIS de la Manche remplit 30 000 fiches par an. Or, selon la météo, leur remplissage ne se fait pas toujours dans des conditions optimales, les rendant ainsi parfois difficiles à lire. Mais depuis le 1er janvier 2021, c’est de l’histoire ancienne. En effet, le SDIS 50 a investi dans 95 tablettes qui équipent les ambulances et véhicules légers infirmiers du département. L’hélicoptère Dragon 50 en a aussi été pourvu. Et cette démarche n’est pas récente puisqu’elle a été entamée par les sapeurs-pompiers en 2015. Grâce à ces équipements, il est plus facile et rapide de remplir les fiches de bilan, et donc d’établir un état de santé précis de la victime. D’autant qu’avec la version numérique du bilan des premiers secours, il est possible de transmettre des photos et tous les renseignements nécessaires au centre de régulation du SAMU. Néanmoins, le papier n’a pas complètement disparu puisque les véhicules de secours conservent quelques fiches « en version classique » en cas de défaillance des appareils numériques.

Un protocole de prise en charge dématérialisé évolutif

Grâce aux tablettes, la réalisation du bilan est plus intuitive. De même, les informations sont envoyées à l’hôpital lors du transport de la victime. Ainsi, lors de son arrivée, les médecins disposent déjà des informations relatives à son état de santé. Cela assure donc une meilleure prise en charge. Les données sont cryptées et 7 hôpitaux de la Manche ont été dotés d’une interface compatible pour les recevoir. D’ailleurs, ce département normand n’est pas le seul à miser sur la dématérialisation des fiches de bilan. C’est déjà le cas dans le Calvados depuis un an et demi. En outre, le système numérique étant évolutif, cela permet d’adapter les fiches à la situation et notamment, au Covid-19.