Selon une nouvelle étude réalisée par les scientifiques de la Harvard TH Chan School of Public Health (États-Unis), la capacité d’un homme à faire un certain nombre de fois des pompes permettrait d’évaluer ses risques de souffrir d’une maladie cardiovasculaire. C’est en tout cas ce que l’on peut retenir de leur analyse dont les résultats ont été publiés le 15 février 2019 dans la revue JAMA Network Open. Ainsi, les hommes capables de faire plus de 40 pompes d’affilée verraient leur risque de développer une pathologie cardiaque diminuer de 96% durant 10 ans ! De quoi donner envie de s’y (re)mettre immédiatement ! D’autant que cet exercice physique est accessible à tous et peut être pratiqué à la maison, ou en salle, seul ou avec un coach.
Une méthode simple et gratuite pour évaluer les risques de souffrir de pathologies cardiaques
Pour aboutir à ce résultat, les chercheurs ont étudié les données de santé de 1104 pompiers pendant 10 ans, avec une moyenne d’âge de 39,6 ans. Tous les ans, ils devaient effectuer des examens physiques et pour tolérer leur résistance à l’effort, on leur demandait de faire des pompes et de courir sur un tapis de course. Des interrogatoires étaient également menés en complément. Et pendant ce suivi de 10 années, ils ont relevé 37 accidents cardiovasculaires, dont un seul concernait un pompier pouvant enchaîner plus de 40 pompes. Par conséquent, il ressort de leur étude que les hommes capables d’en faire autant ont un risque de souffrir de maladies cardiovasculaires plus faible que ceux en réalisant moins de 10. De même, selon les chercheurs, ce test des pompes serait plus fiable que celui du tapis de course.
Avoir une bonne forme physique pour rester en bonne santé
D’après les scientifiques, il serait intéressant que les médecins se penchent sur cette technique d’évaluation car elle ne coûte rien puisqu’elle ne nécessite aucun matériel. Elle est facile à mettre en place et pourrait donc être aisément intégrée aux tests de détection des pathologies cardiaques. Néanmoins, leur étude portait sur des hommes actifs et il est, à l’heure actuelle, impossible de savoir si elle peut s’appliquer sur l’ensemble de la population (femmes, personnes moins actives, d’un autre âge …etc.).
Mais elle prouve – ce qui n’est pas une nouveauté – « l’importance de la condition physique sur la santé mais également de son évaluation lors des consultations chez un médecin », selon les chercheurs. D’ailleurs, à ce sujet, rappelons qu’en France, le ministère des Sports recommande la pratique régulière d’une activité physique et notamment, chez les personnes de 65 ans et plus en bonne santé. Bien sûr, chaque cas étant particulier, il faut tenir compte de sa santé et de sa condition physique.