Avec la fin du confinement, les Français ont pu retrouver les joies de faire du sport en extérieur et de se balader librement. Néanmoins, la reprise d’une activité physique nécessite des précautions, surtout après plusieurs semaines sans en pratiquer. Il faut y aller en douceur pour éviter les blessures et un arrêt cardiaque. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), les sapeurs-pompiers ont d’ailleurs tenu à le rappeler aux habitants. Ils en ont aussi profité pour sensibiliser la population à l’utilisation de l’application Staying Alive. Un outil très utile, qui contribue à sauver des vies, notamment en localisant des défibrillateurs et en recensant les personnes ayant un diplôme de secouriste.
Hausse des interventions des pompiers suite à la reprise du sport
Dans les Alpes-Maritimes, depuis la fin du confinement, plusieurs personnes sont décédées alors qu’elles faisaient du sport. Par exemple, lors du week-end de l’Ascension, deux seniors de 70 et 78 ans sont morts lors d’une activité physique, vélo pour l’un, randonnée pour l’autre. C’est pourquoi, l’infirmier-chef des sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes, Philippe Cecconi, rappelle que les arrêts cardiaques « peuvent toucher tout le monde » et surtout, invite les habitants à faire preuve de prudence, car dans le département, « il y a en moyenne 2,5 infarctus par jour ». Et en France, « l’arrêt cardiaque est responsable de 50 000 décès par an ». Pour diminuer ce chiffre, une solution existe : agir vite. En effet, effectuer un massage cardiaque en attendant les secours permet d’augmenter de 10%, chaque minute, les chances de survie d’une victime. D’où l’intérêt de savoir réaliser les premiers secours et de ne pas perdre de temps.
Un outil conçu pour améliorer les chances de survie
Pour limiter les décès liés à un arrêt cardiaque, les pompiers de la région PACA incitent la population à la vigilance et conseillent également de télécharger l’application Staying Alive qui géolocalise les « bons samaritains ». Nous avons déjà évoqué cet outil sur notre blog, car les sapeurs-pompiers de plusieurs régions de France l’utilisent déjà. Ce dernier propose aux personnes ayant un diplôme de secouriste de s’inscrire et d’être répertoriées comme des « bons samaritains ». L’objectif étant qu’elles puissent être informées si, un jour, un individu fait un arrêt cardiaque à proximité de leur localisation afin de pouvoir intervenir. Dans ce cas, elles seront prévenues par SMS. De même, l’application recense les défibrillateurs et indiquent aux utilisateurs ceux qui se trouvent à proximité de leur emplacement. Actuellement, Staying Alive fonctionne dans 50 départements français. A Paris, elle a été testée 8 mois et les résultats sont là, comme l’explique Philippe Cecconi : « en cas d’arrêt cardiaque, le taux de survie est de 7%. A Paris il est dorénavant de 25%, avec des pointes à 35% ». Et pour atteindre de tels résultats, il faut qu’elle soit utilisée un grand nombre de personnes. D’où son message à destination de la population.