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Un arrêt cardiaque peut survenir à tout moment et concerne tout le monde, y compris les sportifs qui peuvent être victimes de mort subite. Lorsque c’est le cas, intervenir rapidement pour prodiguer les gestes premiers secours s’avère indispensable pour augmenter les chances de survie. Parmi ces gestes, deux ont montré leur efficacité au cours de ces dernières années, à savoir le massage cardiaque et l’usage du défibrillateur. En effet, selon les chiffres d’une étude réalisée par le Centre d’expertise de la mort subite (AP-HP – Inserm – Université de Paris), publiée dans le Journal of the American College of Cardiology, en Île-de-France, le taux de survie suite à un arrêt cardiaque dans le milieu sportif a augmenté entre 2005 et 2018.

Les chiffres rassurants d’une étude du Centre d’expertise de la mort subite

Pour leur étude, les chercheurs ont analysé les arrêts cardiaques survenus dans un contexte sportif entre 2005 et 2018 en Ile-de-France. Pour cela, ils ont pris en compte 2 paramètres : la réalisation d’un massage cardiaque par un témoin et l’utilisation d’un défibrillateur automatisé externe (DAE). Et les résultats de leur travail apportent une bonne nouvelle puisqu’ils révèlent que le taux de survie des victimes d’arrêt cardiaque lors d’une séance de sport (ou dans l’heure qui suit cette session) est passé de 28,3% en 2005-2007 à 66,7% en 2016-2018. Une belle augmentation puisque ce taux a plus que doublé en l’espace d’une dizaine d’années. D’après les chercheurs du Centre d’expertise de la mort subite, cette hausse est due notamment à la volonté des pouvoirs publics, fédérations sportives et d’autres organismes de former davantage de personnes aux premiers secours. Ainsi, dans l’entourage des sportifs, ils ont constaté qu’entre 2005 et 2007, la réalisation d’un massage cardiaque par des témoins atteignait un taux de 34,9% contre 94,7% en 2016-2018.

Formation et prévention, deux actions essentielles pour améliorer encore la survie des sportifs

Si les témoins d’un arrêt cardiaque dans le contexte sportif sont plus nombreux en Ile-de-France à effectuer un massage à des victimes, ils ont en revanche moins le réflexe d’utiliser un défibrillateur. En 2005-2007, l’usage d’un DAE était très faible (1,6%) et est passé à 28,8% en 2016-2018. Néanmoins, les chercheurs précisent que ces chiffres ne remettent pas en cause l’intérêt de déployer les DAE « parce qu’un laps de temps est généralement nécessaire pour observer les bénéfices d’une intervention de santé publique ». De même, l’étude rappelle l’importance de la prévention dans le milieu sportif et celle de la formation. D’autant qu’aujourd’hui, il est possible de se former facilement et partout en France aux gestes qui sauvent, en ligne notamment comme le propose notre filiale Stoporisk sur sa plateforme d’e-learning. Et comme le précise au Figaro le Dr Pascal Cassan, médecin conseiller national de la Croix-Rouge française, en cas d’arrêt cardiaque, « mal masser vaut mieux que ne pas masser du tout ».

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