Il y a quelques mois, nous évoquions dans un précédent article la présence des défibrillateurs dans les avions. En effet, comme on le répète assez souvent, un arrêt cardiaque peut survenir à tout moment, même en plein vol. Il faut donc pouvoir réagir et réaliser un massage rapidement pour que la victime puisse survivre. C’est pourquoi les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à équiper leurs appareils de défibrillateurs. Et il y a quelques semaines, un article publié dans Le Figaro, indiquait que les chances de survie sont plus importantes lorsqu’un arrêt survient pendant un voyage aérien. Explications.
Pourquoi ce mode de transport s’avère le plus sûr en cas de problème cardiaque ?
Souvent, on entend dire que l’avion est le moyen de transport le plus sûr. Et quand on regarde les chiffres de plus près, il faut bien admettre que c’est vrai. D’année en année, le nombre de passagers augmente alors que le nombre de morts diminue. Bien sûr, on retient souvent les catastrophes et drames aériens car ils sont très médiatisés.
Et désormais, on sait également qu’en cas d’arrêt cardiaque, on a plus de chances d’être sauvé lorsqu’il survient dans un avion. Plusieurs raisons sont évoquées. Tout d’abord, il y a le fait qu’aujourd’hui, tous les appareils – ou presque –possèdent un défibrillateur. Ensuite, le personnel est formé au secourisme et donc capable de prodiguer les premiers secours et de faire un massage cardiaque. Puis, on trouve très souvent un médecin à bord (9 fois sur 10 pour les vols long-courriers, 7 fois sur 10 pour les moyen-courriers et 1 fois sur 3 pour les court-courriers), ou un professionnel de santé. Enfin, dans un avion, un passager est forcément entouré de témoins. Dès lors, au moins l’un d’eux saura comment réagir en cas d’arrêt cardiaque. Ainsi, plus l’appareil est grand, plus les chances de survie sont importantes.
Les compagnies aériennes engagées en faveur du secourisme depuis plusieurs années
Cet article prouve également que dans les avions, l’organisation et l’équipement sont efficaces et permettent de sauver des vies. D’ailleurs, dans ces appareils, on retrouve toutes les conditions pour une chaîne de survie performante, à savoir la présence de :
- défibrillateurs entretenus, localisables rapidement et facilement, et vérifiés
- témoins pour alerter dès les premiers signes
- secouristes formés et expérimentés
Et cela fait déjà quelques années que les compagnies aériennes forment leurs personnels aux premiers secours. Ils sont donc en mesure de reconnaître les symptômes d’un arrêt cardiaque, de réagir avec les bons gestes et d’utiliser correctement un défibrillateur. Dès lors, il serait intéressant que les autres moyens de transport s’inspirent du modèle aérien, comme les trains.
Pas de défibrillateur dans le vol british airways du 29 août 2019 los Angeles londres. Pas de médecin à bord. Malgré les efforts du personnel la personne est décédée