Aujourd’hui, le réchauffement climatique est avéré et ses conséquences sur l’environnement et la santé sont loin d’être positives. Et d’après les chercheurs, si cette hausse des températures n’est pas limitée à moins de 2°C, la santé des enfants naissant actuellement en sera sévèrement et durablement affectée. C’est pourquoi, le 14 novembre 2019, les experts de 35 institutions mondiales – dont l’Organisation mondiale de la santé, la Banque mondiale et des universités – ont publié un rapport dans la revue The Lancet afin d’alerter les populations et les gouvernements. Et ce dernier dresse un bilan inquiétant pour l’avenir des enfants nés en 2019, qui devraient connaître une augmentation des risques cardiaques, de la malnutrition et de l’asthme notamment.
Un air plus toxique préjudiciable pour les plus jeunes
D’après le responsable de ce rapport, le docteur Nick Watts, « les changements climatiques définiront la santé de toute une génération ». Il explique également que les enfants sont « particulièrement vulnérables aux risques sanitaires » liés à ces changements car, à la différence des adultes, leur système immunitaire et leur corps sont en développement. Ils sont donc plus fragiles. Par conséquent, les chercheurs souhaitent « une action immédiate de tous les pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ». Sans cela, les enfants seront soumis à d’importants problèmes de santé. En respirant un air toxique « causé par les combustibles fossiles et aggravé par la hausse des températures », ils sont exposés à une baisse de la fonction pulmonaire, à de l’asthme et un « risque accru de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral ». Les problèmes cardiaques seront donc plus nombreux et ce n’est pas malheureusement le seul risque sanitaire auquel les prochaines générations seront confrontées.
Les autres risques sanitaires causés par ce phénomène
A la hausse des crises cardiaques et AVC, d’autres soucis de santé viennent s’ajouter pour les enfants nés en 2019. Ainsi, ils devront faire face à une amplification des épidémies de maladies infectieuses. Avec des températures plus chaudes et davantage de pluies, on risque d’assister au développement de bactéries responsables de diarrhées, du choléra et à la prolifération de moustiques vecteurs d’infections. Parmi elles, la dengue qui a déjà envahi de nouveaux territoires en Europe ces dernières années.
De même, le réchauffement climatique risque d’entraîner une réduction des récoltes, qui se traduira par l’augmentation des prix des denrées alimentaires et à terme, à des problèmes de malnutrition.
Dans leur rapport, les experts rappellent qu’il est crucial de respecter l’Accord de Paris, à savoir « limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C ». Si ce n’est pas le cas, les menaces qu’ils évoquent risquent très probablement de se produire. D’où l’importance d’agir maintenant pour préserver la santé des générations futures.