L’arrêt cardiaque, l’une des principales causes de mortalité des femmes

A l’occasion de la journée mondiale du cœur, le 29 septembre 2024, la fondation « Agir pour le cœur des femmes » a lancé un message d’alerte sur les chances de survie des femmes en cas d’arrêt cardiaque.
Chaque année, environ 25 000 femmes en sont victimes. Or, l’arrêt cardiaque est souvent considéré comme une maladie d’hommes, et les symptômes féminins sont moins connus. Par conséquent, lorsqu’une femme fait un malaise cardiaque devant des témoins, il est fréquent qu’il soit confondu avec un autre problème, un malaise vagal ou une hypoglycémie par exemple. Cela diffère le recours au massage cardiaque et l’utilisation du défibrillateur, et donc diminue les chances de survie.
Face à cette situation, la fondation Agir pour le cœur des femmes a créé une nouvelle campagne de sensibilisation avec, notamment, un Bus du cœur qui s’arrête dans plusieurs grandes villes.

Une campagne pour sensibiliser sur les risques d’arrêt cardiaque des femmes

La campagne d’Agir pour le cœur des femmes répond à deux objectifs :

Sensibiliser le grand public au risque d’arrêt cardiaque des femmes ;
Lutter contre le préjugé selon lequel l’arrêt cardiaque concerne uniquement les hommes.

Comme le rappelle cette campagne, il peut survenir à tout moment, n’importe où et seule une prise en charge rapide des victimes, dans les premières minutes, permet d’augmenter les chances de survie.

La fondation sensibilise également les femmes sur les bonnes habitudes à prendre à tout âge, par exemple :

avoir une alimentation saine ;
lutter contre la sédentarité ;
avoir un suivi médical régulier.

Pour mener à bien cette action, une opération itinérante a été mise en place depuis quelques années et se poursuit en 2024. Il s’agit du Bus du cœur, qui parcourt les routes et propose des rendez-vous d’information et de dépistage aux femmes. Il y a quelques jours, il était à Calais (8 au 10 octobre 2024), et il sera prochainement à Maubeuge (16 au 18 octobre), Romans-sur-Isère (6 au 8 novembre) ou encore, Auxerre (13 au 15 novembre).

Le risque de décès des femmes plus élevé que celui des hommes

Aujourd’hui, l’arrêt cardiaque est l’une des premières causes de décès des femmes, en France et aussi dans le monde, en raison :

De préjugés ;
De la peur de témoins de commettre un geste déplacé sur une femme en lui faisant un massage cardiaque ;
D’un manque de connaissances des symptômes et risques d’arrêt cardiaque féminin.

Parmi les signaux devant alerter les femmes, qui ne sont pas identiques à ceux des hommes, se trouvent :

Un essoufflement marqué ;
Une gêne dans la poitrine ;
Des vertiges ;
Des troubles digestifs ;
Une sensation d’épuisement…etc.

De même, au moindre doute et si ces symptômes se produisent, appeler le 15 reste le premier réflexe à adopter.