Pour bon nombre d’entre nous, Noël et le réveillon du 31 décembre se traduisent par des retrouvailles entre amis et/ou en famille. Des moments de joie, de partage, d’échange, qui se mêlent à des repas souvent copieux et bien arrosés. Or, ces bons moments ne sont pas sans danger pour notre santé, notamment quand ils sont associés à du stress. En effet, depuis plusieurs années, on constate une hausse des infarctus lors des fêtes de fin d’année et plus particulièrement, pendant les réveillons du 24 et du 31 décembre. Et 2020 risque de ne pas échapper à ce constat, d’autant que ces dates marquent pour certains d’entre nous des retrouvailles après de longs mois de séparation à cause du confinement.
Le stress émotionnel lié aux fêtes, le principal responsable
En 2018, une étude suédoise a révélé que les infarctus étaient plus fréquents pendant les fêtes de fin d’année : +37% pour le réveillon de Noël et +20% pour celui du Nouvel an. Et selon le cardiologue François Carré, médecin du sport au CHU de Rennes, les arrêts cardiaques sont également plus nombreux à cette période. Et la raison serait le grand stress émotionnel que l’on peut ressentir durant ces deux réveillons. Comme l’explique le professeur Carré au magazine Top Santé, « les poussées d’adrénaline favorisent les ruptures de la plaque d’athérome, donc la survenue d’un thrombus dans l’artère coronaire ». Et sont principalement concernées par cette hausse des infarctus les personnes âgées de plus de 70 ans ayant déjà une maladie cardiaque ou présentant des facteurs de risque. Outre le stress émotionnel, les excès alimentaires et la forte consommation d’alcool peuvent être responsables de cette augmentation. C’est pourquoi il est conseillé aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque d’éviter le sel et de faire attention à leur consommation de graisses. Pour l’alcool, la vigilance est de rigueur pour tout le monde.
Des infarctus plus nombreux fin 2020 à cause du confinement ?
Cette fin d’année 2020 est assez différente des autres en raison de la pandémie de Covid-19, des deux confinements ayant eu lieu en France et des mesures sanitaires qui ont été prises. Depuis plusieurs mois, de nombreuses personnes ont réduit leur activité physique, pris quelques kilos et n’ont pas pu voir leurs proches. Noël et le Nouvel an étaient donc deux fêtes très attendues, qui allaient permettre de se retrouver – même si c’était en petit comité. Mais entre l’émotion liée à ces retrouvailles, les excès alimentaires, d’alcool et le manque d’activité physique, les médecins craignent une hausse plus forte des infarctus lors de ces réveillons. Pour l’instant, les chiffres ne sont pas encore connus et il faudra sans doute attendre encore un peu pour mesurer les effets de la crise sanitaire sur la fréquence des infarctus pendant ces fêtes de fin d’année.