Contrairement à d’autres pays européens, en France, le taux de survie en cas d’arrêt cardiaque reste bas : de 5 à 7% pour 50 000 victimes environ chaque année. Chez nos voisins scandinaves, en Suède et au Danemark, ce taux grimpe à 40%. Face à ce constat, la France a décidé d’agir et plus particulièrement, le gouvernement d’Emmanuel Macron. Pour cela, il s’est fixé comme objectif de former 80% de la population aux premiers secours. Une loi (celle du 29 juin 2018) a été également prise afin d’obliger les établissements recevant du public à s’équiper en défibrillateurs et à s’occuper de leur maintenance. Et depuis le 1er janvier 2020, les établissements accueillant plus de 300 personnes sont aussi concernés, ce qui devrait contribuer à accroître le nombre de DAE opérationnels en France.
Objectif : atteindre un million d’appareils opérationnels
La loi rend donc obligatoire la présence des défibrillateurs dans divers établissements. Et si elle est bien respectée, normalement, d’ici à 3 ans, le parc français devrait compter un million de DAE, comme l’indiquait le journal Les Echos dans un article publié en décembre 2019. A terme, cela pourrait améliorer le taux de survie des victimes d’un arrêt cardiaque en permettant aux témoins d’agir dans les premières minutes et de réaliser un massage cardiaque en attendant l’arrivée des secours. Car rappelons que chaque minute écoulée fait baisser le taux de survie de 10%. D’où l’importance d’intervenir au plus vite, sans perdre de temps. D’autant que le défibrillateur automatisé externe est facile à utiliser. D’ailleurs, pour améliorer l’accessibilité et la signalisation des DAE, deux décrets ont été pris pour compléter la loi du 29 juin 2018. L’un d’eux stipule que ces dispositifs doivent être déclarés dans une base de données, qui est gérée par la Direction générale de la santé, afin de pouvoir les recenser.
Un déploiement accompagnant la volonté du gouvernement de former les Français aux gestes qui sauvent
Cette hausse du nombre de défibrillateurs en France répond donc à la volonté du gouvernement d’Emmanuel Macron de sensibiliser les citoyens français aux premiers secours et surtout, de les former. Aujourd’hui, on estime qu’il y en aurait 200 000 sur l’ensemble du territoire, seulement tous ne sont pas forcément en bon état de marche (20 à 30% ne seraient pas opérationnels faute de maintenance) ou bien signalés. De même, depuis quelques années, les applications, outils et formations enseignant les gestes qui sauvent se développent fortement, témoignant de l’intérêt des Français pour les premiers secours. Pour conclure, il semblerait donc que nous soyons sur la bonne voie bien qu’il reste encore des progrès à faire.