En octobre 2019, dans un précédent article publié sur notre blog, nous évoquions le lancement à Genève d’une application gratuite baptisée Save a Life. Destinée à créer un réseau de personnes formées au secourisme et capables d’intervenir avant l’arrivée des secours, elle fonctionne aujourd’hui depuis plusieurs mois et s’avère très efficace. Grâce à cet outil, le taux de survie des victimes a pu être amélioré. Et d’ici 2025, l’association à l’origine de Save a Life espère le doubler. Simple à utiliser, ce système a montré en quelques mois qu’il pouvait réellement contribuer à sauver des vies, d’où la volonté de ses créateurs de le développer afin d’augmenter le nombre d’utilisateurs et l’étendre à d’autres cantons.
Un outil gratuit destiné à doubler le taux de survie des victimes
Cette application rassemble des volontaires, les « premiers répondants » qui sont alertés par la centrale 144 (les secours de Suisse) lorsqu’un arrêt cardiaque survient à proximité du lieu où ils se trouvent. Pour cela, elle utilise la géolocalisation, ce qui permet de trouver rapidement les utilisateurs les plus proches de la victime afin de garantir une intervention rapide. Elle répertorie également les défibrillateurs disponibles dans l’Etat de Genève. Depuis sa mise en service en octobre 2019, 91 alertes ont été émises sur Save a Life par le 144 et 70% d’interventions ont été effectuées avec la présence d’un premier répondant. Un taux de réponse qualifié d’excellent par le responsable de la centrale d’urgence, le docteur Robert Larribau. De même, il rappelle qu’après la perte de conscience consécutive à une crise cardiaque, le décès survient généralement dans les 6 minutes. Or, il faut en moyenne 9 minutes aux secours pour arriver sur place après un appel. Avec cet outil, il est possible de reculer « l’horloge de la mort » en prenant en charge les victimes plus rapidement puisqu’un « massage correctement exécuté fait gagner du temps », comme le rappelle le Dr Larribau.
Une application mobilisant des volontaires formés au secourisme
Save a Life repose donc sur le volontariat des utilisateurs. Et pour l’instant, cela fonctionne. En fait, lorsque la centrale 144 est appelée pour un arrêt cardiaque, elle mobilise immédiatement ses moyens (ambulanciers) et prévient également les personnes inscrites sur cette application. Ces dernières, si elles signalent qu’elles sont disponibles, sont géolocalisées et les 6 plus proches sont appelées à se rendre sur place. Suite aux bons résultats des premiers mois d’utilisation, le directeur de ce système à Genève souhaite le développer davantage. Il a récemment indiqué à l’édition suisse du journal 20 Minutes que des discussions étaient actuellement en cours avec la police du canton pour étendre l’outil à toute l’institution. En outre, dans certains cantons, l’inscription à ce dispositif est complétée par la mise en place d’une cellule de soutien psychologique aux volontaires, comme c’est le cas à Genève.