Les fumeurs occasionnels connaissent mal les conséquences du tabagisme sur les maladies cardiovasculaires

Depuis plusieurs années maintenant, les paquets de cigarettes arborent des messages afin de rappeler aux fumeurs les effets négatifs du tabagisme sur la santé. Des campagnes de prévention sont également menées et aujourd’hui, rares sont les fumeurs réguliers à ne pas avoir conscience des risques. Mais qu’en est-il des fumeurs occasionnels ? Pour répondre à cette question, Santé publique France a réalisé une enquête dont les résultats ont été récemment dévoilés. Et il en ressort que si les fumeurs réguliers ont bien identifié les risques liés au tabagisme, ce n’est pas forcément le cas des occasionnels, qui sont moins bien informés des conséquences du tabac sur le développement des maladies cardiovasculaires.

Les risques encourus par les fumeurs occasionnels méconnus

Pour son enquête, Santé publique France a interrogé par téléphone 5074 adultes français âgés de 18 à 85 ans. L’objectif était d’évaluer le niveau de connaissance de la population sur le tabac comme facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Pour cela, lors des échanges téléphoniques, plusieurs questions étaient posées aux participants. Et les réponses ont parfois surpris ces professionnels de santé. Ainsi, ils ont constaté que les fumeurs occasionnels méconnaissaient les risques qu’ils encouraient. Sur les personnes interrogées, deux tiers savaient qu’une consommation quotidienne de moins de 10 cigarettes présentait un risque cardiovasculaire. En revanche, seulement 1 individu sur 4 savait que ce risque augmentait de manière immédiate chez les fumeurs. Leur enquête a également révélé que les personnes ayant moins de 65 ans et celles ayant un niveau de diplôme élevé connaissaient mieux le lien entre tabagisme et maladies cardiovasculaires.

Les messages de prévention, des indispensables pour informer les Français

Grâce à cette étude, on sait que les Français sont mieux informés sur les conséquences de la consommation de tabac sur le risque cardiovasculaire. En 20 ans, ils en ont davantage pris conscience. En effet, en 2000, 49,3% des Français reconnaissaient que fumer des cigarettes pouvait avoir une influence sur le développement de maladies cardiaques contre 9 personnes sur 10 en 2019. Cependant, il reste encore des lacunes à combler, comme nous l’avons indiqué précédemment. D’où l’importance des messages de prévention, notamment à destination des consommateurs occasionnels de tabac, des jeunes et des personnes moins diplômées. Comme le rappelle Santé publique France, « le fait d’avoir un antécédent personnel ou un proche ayant eu un AVC n’était pas associé à une meilleure connaissance du lien entre tabac et maladies cardiovasculaires ». Idem pour les seuils de dangerosité en quantité de tabac et en durée d’exposition. Donc, bien qu’il y ait eu des progrès, il reste du travail.