Il y a quelques semaines, le célèbre jeu en ligne Fortnite (250 millions de joueurs en 2019), développé par Epic Games, se dotait d’un nouveau mode baptisé « Liferun ». Jusque-là, rien d’original car ce n’est pas la première fois que cela arrive. Mais cette fois, on note une différence quant aux objectifs de ce jeu. En effet, le but de « Liferun » est d’apprendre aux joueurs (qu’on appelle aussi des « gamers ») à sauver des vies. Et derrière cette initiative, on retrouve le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui espère sensibiliser la communauté Fortnite à ses actions et aux premiers secours.
Une collaboration étonnante, destinée à sensibiliser les gamers
Ce partenariat peut sembler assez surprenant. Pourtant, il faut savoir que Fortnite est très populaire dans le monde et s’avère donc un vecteur puissant de communication. Pour la Croix-Rouge, ce jeu est un moyen de toucher davantage de personnes et notamment, une cible plus jeune. Ainsi, avec ce nouveau mode, les gamers doivent sauver des vies plutôt que de tuer virtuellement des individus. Mais ce n’est pas le seul objectif de « Liferun ». Le CICR veut aussi les sensibiliser aux conséquences des conflits sur les pays, sur les populations. Et pour dévoiler ce mode, trois joueurs très connus de la communauté Fortnite ont été retenus et ont pu l’essayer lors du salon du jeu vidéo PAX South, les 17, 18 et 19 janvier 2020, à San Antonio, aux Etats-Unis.
Un mode de jeu pour présenter les 4 grandes activités du CICR
En collaborant avec Fortnite, le CICR veut expliquer aux joueurs, « de manière intelligente et engageante […] que les civils souffrent beaucoup dans les conflits ». D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’il mise sur un jeu vidéo pour diffuser des messages sur le droit international humanitaire. Un précédent partenariat avait été conclu avec le studio Bohemia.
Avec « Liferun », la Croix-Rouge fait découvrir aux gamers ses 4 principales missions dans le monde : les soins et premiers secours aux civils, la reconstruction des infrastructures essentielles, le déminage et la distribution de l’aide aussi rapidement que possible. De même, cette collaboration prouve que les jeux vidéo ne véhiculent pas uniquement des images de violence. Elle permet aussi au CICR de rappeler que des règles protègent les civils, les blessés et également les prisonniers, et qui s’appliquent dans le respect des droits humanitaires.