Si l’on répète régulièrement que l’alcool est à consommer avec modération, ce n’est pas sans raison. On sait qu’à terme, une consommation régulière, voire quotidienne, a des conséquences négatives sur la santé. Cela entraîne notamment une hausse du taux de triglycérides dans le sang et favorise aussi la prise de poids. Et récemment, des chercheurs du Yonsei University College of Medicine, à Séoul, en Corée du Sud, ont démontré qu’à partir d’un certain nombre de verres par semaine, les personnes atteintes de fibrillation auriculaire étaient soumises à un risque plus élevé de complications (AVC par exemple). Les résultats de leur étude ont été publiés dans une revue de la Société européenne de cardiologie.
Boire 14 verres par semaine entraîne un risque plus important d’AVC et d’embolie
Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ont suivi 9411 patients souffrant de fibrillation auriculaire (le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent), provenant de 18 hôpitaux différents de Corée du Sud. Ils ont été répartis en 4 groupes, en fonction de leur consommation hebdomadaire d’alcool : moins d’un verre, 7 verres, 7 à 14 verres et 14 verres ou plus. Sur les 9411 patients, 7455 ont été classés dans le groupe des abstinents (moins d’un verre) ; 795 en consommaient 7 par semaine ; 345 buvaient entre 7 et 14 verres ; 816 avaient une forte consommation d’alcool. Le suivi de ces individus a duré 17,4 mois afin de vérifier si certains événements indésirables survenaient, comme un accident vasculaire cérébral (AVC), une embolie, une insuffisance cardiaque ou une hospitalisation pour contrôler la fibrillation auriculaire. Puis, les chercheurs ont enregistré le nombre de patients qui avaient été victimes de l’un de ces événements. Ils ont ensuite mesuré le taux d’incidents. Et il s’avère qu’une consommation élevée d’alcool entraîne un risque accru de 32% d’avoir des complications.
Adopter une bonne hygiène de vie pour protéger sa santé
A partir des données de leur étude, les chercheurs ont constaté qu’une importante consommation d’alcool (plus de 14 verres par semaine) était fortement préjudiciable aux personnes atteintes de troubles du rythme cardiaque et en particulier, de fibrillation auriculaire. Pourtant, ces patients sont jugés comme étant moins vulnérables que les autres aux complications. C’est pourquoi les chercheurs recommandent aux médecins de « bien interroger les patients sur leur consommation d’alcool et à en tenir compte dans leurs calculs de risque d’AVC ». De même, il est vivement conseillé aux patients de suivre correctement leur traitement et de privilégier une hygiène de vie saine. Cela implique d’éviter de fumer, d’avoir une alimentation équilibrée et bien sûr, de modérer sa consommation d’alcool puisque cette boisson est considérée comme étant un excitant cardiaque.