Mercredi 14 octobre dernier, une étudiante en Master 1 de sociologie a été victime d’une crise cardiaque lors d’une pause, sur le campus universitaire de Tours, sur le site Fromont précisément. Agée de 30 ans, elle a été prise d’une douleur dans le dos. Alors qu’elle venait de s’étirer, la jeune femme s’est écroulée devant ses camarades et leur professeur. Immédiatement, les étudiants présents sur place ont alerté les pompiers et le SMUR et en attendant leur arrivé, ont commencé à lui prodiguer les premiers secours. Malheureusement, malgré un massage cardiaque réalisé à plusieurs mains, ils n’ont pas pu la réanimer. Pourtant, ils ont agi vite, ont eu les bons réflexes. Mais ils ont fait face à un obstacle lors de leur intervention, à savoir l’absence d’un défibrillateur dans les locaux. Un manquement qu’ils reprochent aujourd’hui à l’université.
Une crise cardiaque survenue à l’université, en présence de témoins
Après avoir prévenu les secours, les camarades de l’étudiante victime d’un arrêt cardiaque ont essayé de la réanimer en se relayant pour effectuer un massage cardiaque. Au bout d’une vingtaine de minutes, les pompiers ont pu arriver sur les lieux de l’accident et prendre en charge la jeune femme avec l’aide du SMUR. Au total, la réanimation a duré plus d’une heure. Puis, elle a été transportée à l’hôpital Trousseau de Tours où elle est décédée peu de temps après son admission. Pour les étudiants, l’échec de la réanimation et l’annonce de son décès ont été un choc. D’autant qu’ils ont expliqué à France Bleu avoir cherché un défibrillateur mais en vain. Or, depuis le 1er janvier 2020, les universités sont dans l’obligation d’en mettre à la disposition du public. Une obligation à laquelle la direction s’est bien soumise puisqu’elle a acquis 30 appareils. Mais elle a reconnu après cet accident, que tous n’avaient pas été installés sur le site Fromont.
Le manque de matériel dénoncé par des étudiants en colère
Pour les camarades de la jeune femme et les autres élèves du campus, l’absence de défibrillateur sur le site où l’accident s’est déroulé est un grave problème. Ils sont d’ailleurs nombreux à être choqués par cette absence car si les témoins de l’arrêt cardiaque de l’étudiante avaient pu en trouver un, ils auraient peut-être pu la sauver. Les étudiants dénoncent également les difficultés rencontrées par les pompiers pour accéder au bâtiment. Par exemple, l’ascenseur du bâtiment était trop petit pour accueillir un brancard… Pour exprimer leur colère et leur mécontentement, les camarades de promotion de la trentenaire décédée ont adressé un courrier à l’université de Tours. En interne, une enquête a également été ouverte pour déterminer les dysfonctionnements et éviter qu’un tel accident se reproduise. De même, suite à ce drame, le bâtiment Fromont a été fermé et une cellule psychologique a été mise en place.