Le 16 juin dernier, un jeune homme de 20 ans, Jean, a vécu une scène révoltante. En effet, alors qu’il rentrait chez sa mère domiciliée dans le XVIème arrondissement de Paris, après une partie de tennis dans le bois de Boulogne, il a aperçu un homme allongé sur le sol, sur le ventre, dans une allée passante. Immédiatement, il se dirige vers cette personne, qui était en tenue de jogging, et en la secouant, comprend qu’elle est inerte. Face à cette situation, il appelle les pompiers et commence un massage cardiaque. Pendant une dizaine de minutes, il tente de la réanimer … sous le regard des passants qui ne réagissent pas et contournent le joggeur inanimé, sans même proposer leur aide.
Une tentative de réanimation malheureusement vaine
Quand le jeune étudiant s’est approché de l’homme, qui était âgé d’une soixantaine d’années, il a vu à son visage qu’il était mort. Mais cela ne l’a pas empêché d’essayer de le réanimer en lui faisant un massage cardiaque. Ancien scout, il avait été formé aux premiers secours. Il connaissait donc les réflexes à adopter, bien qu’il s’agissait de la première fois qu’il les mettait en pratique. Et pour appeler les secours et pouvoir intervenir, il avait mis son téléphone sur haut-parleur. Ainsi, il a pu être guidé par un opérateur. Au bout de plusieurs minutes de massage, une patrouille de police s’est arrêtée près de lui. Comme Jean l’a expliqué au journal Le Parisien, les policiers lui ont dit de continuer car il faisait les bons gestes. Mais ce sont les seuls à être intervenus et à être restés à côté de lui jusqu’à l’arrivée des secours.
Le jeune homme révolté par le comportement des piétons qui passaient à proximité de la scène
Pendant qu’il réalisait le massage cardiaque, Jean a appelé à l’aide, il a vu des piétons passer près de la scène… mais personne n’a pris la peine de réagir. Les passants le contournaient même. Et à une vingtaine de mètres, à un arrêt de bus, il a vu des gens le filmer. Seule une passante est venue le rejoindre après avoir trouvé le téléphone du joggeur. Ainsi, il a pu appeler le fils de la victime pour le prévenir (le téléphone était dépourvu de code de protection). Parti avant l’arrivée de la famille, le jeune étudiant s’est rendu le lendemain au commissariat pour les besoins de l’enquête. Déjà choqué par la scène, indigné par l’inaction des autres passants, il a été encore plus révolté de découvrir qu’il s’était écoulé entre 15 et 20 minutes entre le moment où le joggeur a eu son malaise et son arrivée. Or, durant ce laps de temps, des passants auraient pu intervenir pour lui porter secours et peut-être, lui sauver la vie. Pour Jean, il y a eu non-assistance à personne en danger. Et si ses amis estiment qu’il a agi en héros, pour lui, il a juste eu un réflexe naturel, que tout le monde devrait avoir…