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En France, nous ne sommes pas tous égaux face aux arrêts cardiaques. Et ce triste constat se confirme notamment en Île-de-France. En effet, au début du mois, une étude a révélé que les victimes d’infarctus en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne ont plus de risques de décéder qu’à Paris. Publiée dans la revue internationale Circulation, elle a été menée par un collectif de médecins et de professionnels de santé. Pour cette enquête, ils ont étudié des données collectées par le Centre d’expertise de la mort subite (CEMS) entre 2011 et 2016 à Paris et en petite couronne. Et leurs résultats prouvent – malheureusement – que le lieu de survenue d’un infarctus augmente ou diminue les risques de décès.

Les causes pouvant expliquer cette inégalité

Pour cette étude, le collectif a étudié 17 476 arrêts cardiaques survenus à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne durant 5 ans, entre 2011 et 2016. Sur ces 17 476 cas, 9000 personnes ont été réanimées par les secours. Les autres sont décédées avant leur arrivée. Et sur les 9000, 788 victimes ont survécu. Les médecins et professionnels de santé ont donc constaté que « moins de 6% des victimes d’arrêts cardiaques » survenus en Seine-Saint-Denis survivent. Dans le Val-de-Marne, le chiffre se trouve entre 6 et 8%. En revanche, dans les Hauts-de-Seine et à Paris, plus de 12% des victimes s’en sortent. Et plusieurs raisons peuvent être évoquées pour expliquer cette inégalité : le manque de moyens de secours, de défibrillateurs et le faible nombre de personnes formées aux gestes qui sauvent. De même, dans les départements 93 et 94, les zones sont plus résidentielles donc les témoins sont moins nombreux en cas d’accidents car il y a peu de passage. L’un des auteurs de cette étude, le docteur Lionel Lamhaut, explique également – même si cela ne figure pas dans les résultats de l’enquête – que les territoires défavorisés sont aussi moins équipés en défibrillateurs.

Quelles solutions pour réduire le nombre de victimes ?

Pour réduire cette inégalité entre les départements parisiens, il existe des solutions. Il faudrait par exemple former davantage la population aux premiers secours en organisant des sessions d’initiation plus régulièrement. Rappeler qu’en cas de symptômes d’infarctus, il est indispensable d’appeler rapidement le 112 ou le 15. Il serait aussi judicieux de mieux équiper les communes des départements 93 et 94 en défibrillateurs. Cela implique de les installer dans des lieux accessibles à tous et de bien les signaler, pour que les témoins sachent où les trouver. Autant de mesures qu’il serait nécessaire de développer au plus vite pour éviter que cet écart entre les départements parisiens se creuse.

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