Un drone pour agir plus vite!
Quand une personne est victime d’un arrêt cardiaque en dehors d’un hôpital, la réactivité des témoins ou des secours est déterminante. En effet, on estime que chaque minute passée sans aucune intervention réduit de 10% les chances de survie. Dès lors, avant l’arrivée des secours, il est fortement conseillé de commencer la réanimation avec un massage cardiaque et un défibrillateur. Et si l’on en croit les résultats d’une étude menée par le centre de sciences de la réanimation de l’Institut Karolinska à Stockholm et publiée dans le Journal of the American Medical Association le 13 juin dernier, les drones permettraient de sauver encore davantage de vies. Explications.
La rapidité, le principal atout de ces équipements
A l’origine de cette étude, on retrouve une question : en cas d’arrêt cardiaque, qui arrive le plus rapidement sur place ? Le drone ou l’ambulance ? Pour y répondre, les chercheurs de cet Institut ont effectué plusieurs expériences pour tester la rapidité d’intervention de leurs appareils volants. Pour cela, ils ont opté pour des zones isolées des équipes médicales d’urgence, où il y avait déjà eu des crises cardiaques.
Et le premier arrivé sur place est le drone, avec 16 minutes d’avance en moyenne. Equipé d’un défibrillateur, il a pu rejoindre plus rapidement le lieu de l’accident. Pour expliquer ces résultats, il faut se pencher sur les conditions des tests. Tout commence par une alerte donnée par téléphone par un témoin. A partir de là, les chercheurs ont déclenché l’alarme. Quand un drone met 3 secondes pour se lancer, il faut compter 3 minutes pour une ambulance. De plus, il vole vite, jusqu’à 75 km/h sans être gêné par la circulation. Et surtout, grâce à son module GPS, il est autonome.
Une solution innovante pour secourir des personnes
Pour cette étude, deux pilotes ont étudié 18 vols différents d’une distance moyenne de 3,2 km. Et le résultat reste le même, l’engin volant arrive le premier. Et quand on sait que le temps d’intervention des secours est primordial pour sauver une personne faisant une crise cardiaque, on comprend l’enjeu de trouver des moyens plus rapides pour intervenir. Par conséquent, le sauvetage par drone équipé de défibrillateur s’avère prometteur.
Néanmoins, cela implique que le témoin ayant appelé les secours sache utiliser cet appareil. Car le drone n’a pas la possibilité de réagir comme une équipe du SAMU. Il faudrait donc former les populations avant d’envisager de déployer cette solution qui pourrait permettre de sauver des vies.