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La pandémie de Covid-19 a modifié bon nombre de nos comportements, de nos habitudes. Ainsi, en France, se faire la bise n’est plus la norme. Idem pour le serrage de mains. Pour l’instant, en raison de la mise en place des gestes barrières, ces deux « coutumes » doivent être évitées. L’objectif étant de limiter la propagation du virus, car des personnes peuvent en être porteuses sans le savoir et sans avoir les symptômes. Et ces mesures de distanciation sociale ont également des conséquences sur la réalisation des premiers secours. Si ces derniers restent indispensables pour sauver des vies, ils doivent néanmoins être réalisés dans le respect de ces mesures.

Sauver des vies sans se mettre en danger, une nécessité

Continuer à réaliser les premiers secours malgré le Covid-19 est essentiel pour sauver des vies et notamment, des personnes victimes d’un arrêt cardiaque. La Fédération française de cardiologie l’a récemment rappelé en indiquant que le citoyen-sauveteur est un des maillons de la chaîne de secours et souvent, le premier. C’est pourquoi, tant pour les citoyens que les professionnels tels les pompiers, les ambulanciers et personnels médicaux, les comportements à adopter en matière de secourisme ont évolué, en particulier la prise en charge des arrêts cardiaques. Ainsi, plusieurs organismes dont le SAMU Urgences de France et la Société française de médecine d’urgence (SFMU) ont édité des documents précisant au grand public et aux équipes médicales les recommandations à respecter. Par exemple, il est conseillé de porter des gants en cas de manipulation de victime, un masque et de prodiguer les premiers soins en limitant le temps d’exposition.

Une évolution des comportements à adopter pour tenir compte du Covid-19

Les recommandations émises en partie par le SFMU et le SAMU concernent plusieurs situations dont la prise en charge des arrêts cardiaques durant la crise sanitaire. Par exemple, la mise en place d’une réanimation cardio-pulmonaire guidée par le SAMU n’est plus systématique. Elle peut être réalisée si le sauveteur réside sous le même toit que la victime, s’il est protégé par un masque, si le virus circule faiblement dans la région concernée et en cas d’absence de risque avéré ou potentiel d’infection au Covid-19. De même, les prises en charge médicales doivent être adaptées, sans oublier les interventions des sauveteurs-secouristes du travail. En fait, à chaque intervention, il faut se protéger et appliquer certains gestes barrières, comme le lavage des mains avant et après, et le port d’un masque en parfait état (pas de trous, pas de déchirures, pas de dégradations). Des recommandations qui risquent de s’appliquer durant plusieurs mois et qui devront sans doute être intégrées aux prochaines formations au secourisme.

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