Aujourd’hui, la formation des enfants aux gestes qui sauvent est une priorité, en France notamment mais aussi dans d’autres pays d’Europe, comme la Belgique. En effet, notre voisin belge a décidé de s’engager encore davantage afin de former toujours plus de citoyens et rattraper son retard par rapport aux pays scandinaves (retard que la France accuse également). Ainsi, après avoir imposé aux candidats au permis de conduire d’être titulaire d’un certificat aux premiers secours dans la région de Bruxelles-Capitale (c’est obligatoire depuis le 1er novembre), la Belgique a mis en place une obligation similaire dans certaines écoles, qui sera prochainement étendue aux universités.
10 heures d’enseignement par des profs d’EPS, eux-mêmes formés en amont
En Belgique (comme en France d’ailleurs), les citoyens, étant peu formés aux gestes qui sauvent, n’osent pas intervenir quand ils sont témoins d’un arrêt cardiaque. Dès lors, quand seulement 30% des habitants réagissent, ils sont 80% dans les pays scandinaves ! Or, avec une formation, il est possible de doubler le taux de survie à un arrêt cardiaque. Afin de rattraper ce retard, un projet a été mis en place : « L’École Sauve des Vies ». Fin 2017, dix premières écoles belges ont instauré des modules de premiers secours dans les cours d’EPS (éducation physique et sportive). En 2018, 75 nouveaux établissements ont été retenus pour organiser ces cours. Ces derniers sont donc obligatoires pour les élèves et dispensés par les professeurs d’EPS, qui ont été formés par la Ligue Francophone Belge de Sauvetage.
« L’Ecole Sauve des Vies », un beau projet belge
En intégrant 10 heures d’éducation aux premiers secours dans la scolarité obligatoire des élèves, la Belgique espère toucher l’ensemble de la population. Et d’ici 2025, tous les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles seront engagés dans ce programme, « L’Ecole Sauve des Vies ». A son origine, on retrouve deux acteurs belges du secourisme, qui ont décidé de s’associer afin de former les enseignants en EPS pour qu’ils puissent apprendre les gestes qui sauvent à leurs classes. Ils ont donc élaboré une méthode d’apprentissage, qui a été validée scientifiquement. Et la phase pilote de leur projet ayant été une réussite, il est généralisé. Par conséquent, dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’apprentissage des gestes qui sauvent va devenir la norme dans le secondaire.