Consommer du poisson gras deux fois par semaine pour diminuer le risque de problème cardiaque

Existe-t-il vraiment un lien entre ce que l’on mange et notre santé ? Une question à laquelle de nombreux scientifiques et médecins ont déjà répondu. Mais une nouvelle précision a été récemment apportée par des chercheurs de l’université McMaster à Hamilton, au Canada. D’après leurs travaux de recherche, consommer régulièrement du poisson gras permettrait d’éviter l’apparition des maladies cardiaques chez les personnes à risque. En cause, la présence d’oméga 3 dans ces poissons qui joue un rôle de prévention. Dès lors, pour profiter des bienfaits de ces acides gras, il est conseillé d’en manger 175g par semaine, soit 2 portions.

Les oméga 3 bénéfiques pour la santé de notre cœur

Pour leurs travaux, les chercheurs ont analysé des données provenant de 4 études ayant été réalisées auprès de 192 000 personnes habitant dans une soixantaine de pays différents. Une analyse particulièrement diversifiée, dont le but était d’étudier le « lien entre la consommation de poisson et la santé dans le monde », selon l’un des auteurs, le Dr Salim Yusuf. Et d’après les résultats de leur étude, qui ont été publiés dans la revue JAMA International Medicine, manger 175g de poisson gras par semaine permet de diviser par six le risque d’accident cardiovasculaire et de décès suite à une maladie cardiaque. Parmi les poissons riches en oméga 3 et bons pour le cœur, les scientifiques citent le saumon, le maquereau et le thon par exemple. Néanmoins, les effets positifs de ces acides gras concernent principalement les personnes ayant une maladie cardiovasculaire ou présentant un risque élevé d’en avoir une.

Des effets protecteurs plus importants chez les personnes à risque

Dans leurs conclusions, les chercheurs expliquent que les bienfaits des oméga 3 sur le cœur sont plus prononcés chez les personnes à risque. Pour les autres, les effets positifs, s’ils existent bien, sont plus modestes. En revanche, comme l’indiquent les scientifiques, pour les patients ayant des problèmes cardiovasculaires, « augmenter la quantité de poisson, en particulier gras […] pourrait avoir un effet protecteur ». Cependant, il ne s’agit pas de consommer n’importe quel poisson gras. Il faut faire attention à la provenance car certains sont malheureusement « contaminés par des polluants présents dans l’environnement », comme le rappelle l’Anses.