La pandémie de Covid-19 qui dure depuis plusieurs mois maintenant a des impacts sur la plupart des secteurs d’activité. Mais les entreprises ne sont pas les seules victimes de cette crise. C’est également le cas d’organismes associatifs et notamment, d’associations agréées de sécurité civile (AASC). En effet, certaines d’entre elles, qui rencontraient déjà des difficultés financières avant cette pandémie, ont été encore plus fragilisées par la crise sanitaire. Et aujourd’hui elles sont inquiètes pour leur avenir, comme nous l’explique un article publié sur le site de la revue SecoursMag. Et malgré des aides de l’Etat, il est possible que des AASC ne survivent pas à cette deuxième vague et à ce nouveau confinement. Or, ces dernières sont essentielles pour la chaîne des secours.
Les difficultés rencontrées par les associations agréées de sécurité civile
Les AASC reposent sur le bénévolat. Lors du premier confinement, leur activité a dû s’interrompre brutalement. Elle a repris progressivement en mai, quand le pays a été « déconfiné ». Mais cela n’a pas suffi et la deuxième vague de contaminations n’a pas arrangé leur situation. L’univers du secours bénévole subit donc de plein fouet les effets de cette crise et plusieurs organismes craignent de ne pas pouvoir s’en remettre. D’autant que tous n’ont pas été touchés de la même manière. Par exemple, dans les lieux où des clusters ont été identifiés, les associations ont été mobilisées pour gérer la crise sanitaire et ont reçu, à ce titre, des aides financières. Mais celles qui ne se trouvaient pas dans des clusters n’ont pas pu en bénéficier et ont vu leurs difficultés financières s’accroître, tout comme leur inquiétude. De même, toutes n’ont pas les mêmes rentrées d’argent. Si certaines ont des revenus grâce à leurs activités à l’étranger et dans le médicosocial par exemple, d’autres vivent principalement des subventions, des formations aux premiers secours qu’elles organisent. Mais à cause du premier confinement et de la crise liée au Covid-19, leurs revenus ont fortement diminué au cours des derniers mois…
Les solutions actuellement mises en place pour aider ces organismes
Face aux problèmes rencontrés par le milieu associatif du secourisme, l’Etat a débloqué une aide financière. Pour déterminer le montant des subventions à accorder à chaque association agréée de sécurité civile, un dialogue a été instauré entre ces AASC et la DGSCGC (Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises). Malheureusement, ces subventions ne suffiront pas toujours tant les pertes sont importantes pour certains organismes. D’après le président de l’Union nationale des associations de sauveteurs secouristes (UNASS), « le manque à gagner sur le plan national est estimé à 2,4 millions d’euros ». Suite aux inquiétudes du secours associatif et bénévole, l’inspection générale de l’administration a été saisie, et les discussions entre les associations et le ministère de l’Intérieur continuent. L’objectif étant de trouver des solutions pour garantir la pérennité financière de ces structures et éviter que certaines soient obligées de cesser définitivement leur activité. Parmi celles déjà mises en place et qui commencent à porter leurs fruits, il y a le rapprochement entre plusieurs AASC.