Il y a quelques semaines, nous vous indiquions que des députés avaient été formés aux premiers secours à l’Assemblée nationale. Cette formation s’est déroulée le lendemain de l’adoption de la proposition de loi destinée à lutter contre la mort subite. Et David Ginola n’était pas le seul non-élu et non-membre du personnel de l’Assemblée à être présent ce jour-là. Trois lycéens étaient également invités, dont l’un – Matthieu – doit la vie à ses deux copains. En effet, alors qu’il était en cours, il s’est écroulé en classe, son cœur s’étant arrêté. Aussitôt, ses deux camarades Séraphin et Célian ont commencé, à tour de rôle et jusqu’à l’arrivée des secours, à réaliser un massage cardiaque. Et grâce à leur réactivité, le jeune homme de 16 ans a été sauvé.
Des gestes simples, accessibles à tous, et qui sauvent des vies
Les trois adolescents étaient présents à l’Assemblée nationale le 20 février dernier pour célébrer l’adoption de cette proposition de loi visant à lutter contre la mort subite. Rappelons que cette dernière devrait permettre la création d’un statut de « citoyen-sauveteur ». Un rôle que les deux camarades de Matthieu n’ont pas hésité à endosser lorsque son cœur s’est arrêté en plein cours. D’autant que l’un deux, Séraphin avait été tout récemment formé aux gestes qui sauvent ! Mais il se souvenait d’une phrase entendue lors de sa formation : « On ne peut pas mal faire ». D’ailleurs, il a expliqué que cela lui était « revenu directement » et qu’il n’avait « pas réfléchi avant d’agir ». De bons réflexes qui prouvent, une fois encore, que les premiers secours peuvent vraiment sauver des vies et qu’ils sont accessibles à tout le monde, les adolescents comme les adultes.
Un statut pour mobiliser les jeunes et l’ensemble de la population
La présence des trois lycéens n’était donc pas anodine. Et ils étaient fiers d’avoir été invités à l’Assemblée nationale pour montrer que l’apprentissage des gestes qui sauvent est indispensable. Avec cette proposition de loi, votée à l’unanimité en première lecture, la sensibilisation de la population à ces gestes devrait être renforcée. Une démarche essentielle pour lutter contre l’arrêt cardiaque inopiné et réduire le nombre de morts. A ce jour, 40 000 à 50 000 individus en sont victimes chaque année. Or, seul un tiers des citoyens français connaissent les premiers secours et savent donc effectuer un massage cardiaque. C’est insuffisant et avec cette proposition de loi, l’objectif serait d’atteindre les 80% d’ici 10 ans pour espérer sauver 3000 vies supplémentaires. En tout cas, Matthieu, Séraphin et Célian ont bien compris l’importance des gestes qui sauvent et entendent bien les promouvoir auprès de leurs proches et amis. Et comme ils le disent si bien : « La formation, c’est capital, et la présence de défibrillateurs aussi ».