Le 11 mars 2017, un arrêté du Journal officiel a modifié le référentiel PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1) afin de pouvoir former au secourisme les personnes souffrant d’un handicap. 3 ans après, cela se met progressivement en place dans les régions de France et régulièrement, de nouveaux organismes proposent des formations dédiées aux personnes en situation de handicap. C’est notamment le cas à Caen, suite à une initiative des sapeurs-pompiers du Calvados et du Réseau de Services pour une Vie Autonome (RSVA). Ainsi, d’ici quelques semaines, des sessions seront organisées, à l’issue desquelles le diplôme de secouriste sera délivré aux participants.
Des sessions adaptées à chaque type de handicap
Pour la mise en place de ces formations, les pompiers du Calvados et le RSVA ont choisi de s’inspirer de la région PACA où, peu de temps après l’entrée en vigueur de l’arrêté du 11 mars 2017, des stages avaient été proposés. En fait, avant cette date, si des personnes en situation de handicap avaient la possibilité de suivre une initiation aux premiers secours, elles ne pouvaient pas participer à une formation PSC1. Heureusement, elles en ont désormais le droit. Pour les formateurs du Calvados, il est indispensable de pouvoir les former car même si elles ne peuvent pas réaliser certains gestes, en les connaissant, elles sont capables de les expliquer. C’est pourquoi ils vont adapter leurs sessions à chaque handicap (aveugle, mental ou moteur). Le but étant, comme le dit Joël Lecarpentier, pompier et formateur, « de faire du sur-mesure » et de leur permettre d’obtenir le diplôme PSC1.
Permettre à chacun de se former au secourisme, une nécessité
Certains handicaps empêchent les personnes formées d’utiliser un défibrillateur, ou de réaliser un massage cardiaque. Mais elles peuvent tout à fait donner l’alerte en appelant les secours par exemple. Ou indiquer à quelqu’un d’autre les gestes à adopter. Chacun peut donc contribuer à sauver des vies. Se former au secourisme est un geste citoyen, qui doit être accessible à tous. C’est pourquoi il était indispensable que les formations au PSC1 soient ouvertes aux personnes en situation de handicap. Cela favorise également l’inclusion sociale, l’insertion. Et à l’heure où, selon le ministère de la Santé, seuls 20% des Français ont été formés aux gestes qui sauvent, il s’avère essentiel de faciliter l’accès à ces formations à l’ensemble de la population afin de réduire le nombre de morts.