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En Europe, d’un pays à un autre, nous ne sommes pas tous égaux face aux chances de survie après un arrêt cardiaque. Dans certaines contrées, elles sont même très faibles. C’est le cas en Belgique où elles sont jusqu’à 4 fois moins élevées que dans d’autres pays tels les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et la Suède. En effet, selon la Belgian Heart Rythm Association (BeHRA), environ 30 Belges sont victimes chaque jour d’un arrêt cardiaque. Et sur ces 30 personnes, seules deux survivront. Un chiffre très bas qui s’explique notamment par le fait que les citoyens sont peu formés aux gestes qui sauvent. C’est pourquoi, afin de remédier à ce manque de formation, une semaine spéciale « rythme cardiaque » a été créée. Cette année, elle aura lieu du 17 au 21 juin 2019. A cette occasion, diverses actions seront organisées un peu partout sur le territoire.

Le manque de formation de la population, une des causes évoquées par des cardiologues belges

La BeHRA regroupe une centaine de cardiologues belges. D’après leurs analyses, les faibles chances de survie suite à un arrêt cardiaque s’expliquent par le manque de formation de la population aux premiers secours. Par conséquent, les témoins d’un tel accident ne savent pas comment réagir et donc s’abstiennent. Or, cette non-intervention diminue le taux de survie puisque chaque minute compte. Selon les cardiologues, pour accroître ce taux – aujourd’hui à 8% en Belgique contre 20 voire 40 % dans d’autres pays – il faudrait former davantage de personnes. En formant mieux les citoyens et en les sensibilisant au travers de campagnes, il serait possible de sauver jusqu’à 1000 personnes chaque année.

Une semaine dédiée au rythme cardiaque pour sensibiliser la population

Pour inciter le public à se former aux gestes qui sauvent, la Semaine du rythme cardiaque a été mise en place. En une décennie, près de 12 000 personnes ont été initiées à la réanimation. Et cette année, pour fêter la 10ème édition de cette manifestation, de nombreuses actions seront proposées gratuitement dans tout le pays dont des contrôles du rythme cardiaque et des initiations à la réanimation. A l’instar des éditions précédentes, des hôpitaux et écoles sont partenaires. Cette semaine permet donc de sensibiliser la population aux symptômes, dangers et à la prévention des troubles du rythme cardiaque. Elle se focalise également sur la fibrillation auriculaire, qui est le trouble cardiaque le plus fréquent en Belgique.

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