Utilisables par le grand public, les défibrillateurs automatisés externes (DAE) aident à la réanimation de victimes d’arrêt cardiaque. En complément d’un massage cardiaque, ils permettent d’accroître les chances de survie. C’est pourquoi leur présence sur l’ensemble du territoire français est indispensable, d’autant qu’aujourd’hui encore, tous les citoyens ne savent pas réaliser les gestes qui sauvent.
Depuis un décret du 19 décembre 2018, plusieurs catégories d’établissements ouverts au public (ERP) sont dans l’obligation de s’équiper en DAE. Il faut qu’ils soient accessibles à tous, protégés des intempéries et signalés afin que les utilisateurs puissent les trouver facilement. De même, les données d’implantation et d’accessibilité de ces appareils doivent désormais être déclarées au sein d’une base nationale.
Un système permettant aux secours d’indiquer l’emplacement des DAE à des témoins
GeoDAE est gérée par le ministère des Solidarités et de la Santé, et répond à plusieurs objectifs. En regroupant les emplacements des défibrillateurs et en mettant ces données à la disposition de tous, et notamment des centres de secours, du SAMU et des pompiers, elle facilite la prise en charge des victimes d’arrêt cardiaque. En effet, les secours peuvent indiquer avec précision aux témoins d’un tel accident les appareils qui sont situés à proximité du lieu où ils se trouvent. Ainsi, ils ne perdent pas de temps à en chercher un et prodiguent plus rapidement les gestes qui sauvent.
Cet outil national permet aussi de « détenir une donnée de qualité et fiable par l’homogénéisation des pratiques et la garantie du respect du standard ». De même, il devrait « créer un effet d’entraînement et mobiliser un ensemble d’initiatives pour contribuer à sauver des vies ». D’autant que les informations rassemblées dans cette base sont disponibles en open data, sur plusieurs sites publics dont le site data.gouv.fr.
Imposer une traçabilité de ces appareils, l’un des autres intérêts de cette base
En créant cette base de données, l’Etat veut augmenter les chances de survie en cas d’arrêt cardiaque en facilitant la localisation des défibrillateurs. Dès lors, elle a également pour but d’améliorer la traçabilité des DAE. Avec cet outil, les exploitants doivent répondre à l’obligation légale des données relatives à ces appareils, et à leur maintenance. Dorénavant, ils sont obligés de transmettre toute une liste de données, dont l’identification et la localisation des DAE, leurs modalités d’accès et leurs caractéristiques techniques. Des informations importantes, qui assurent leur traçabilité. Grâce à elles, on peut connaître le mode de fonctionnement d’un appareil, s’il est bien conforme aux normes en vigueur, savoir s’il est situé en intérieur ou en extérieur, si sa maintenance a été effectuée … etc. En somme, c’est un excellent outil qui était devenu nécessaire suite à la hausse du nombre de défibrillateurs automatisés externes installés en France.