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Le 19 février au soir, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture et à l’unanimité un texte de loi destiné à lutter contre la mort subite. Proposé par la majorité, ce dernier comporte une mesure que nous avions déjà évoquée : la création du statut de « citoyen-sauveteur ». Il prévoit également d’augmenter les actions de sensibilisation à l’égard de la population afin de sauver 3000 vies chaque année. D’autres mesures ont été adoptées par les députés, comme l’instauration d’une journée nationale de lutte contre l’arrêt cardiaque. Désormais, le texte doit être examiné par le Sénat. Il faudra donc attendre encore quelques semaines pour savoir s’il entrera bientôt en vigueur en France.

Une proposition de loi visant à lutter contre la mort subite adulte

Chaque année, 40 000 à 50 000 décès sont causés par l’arrêt cardiaque inopiné, que l’on appelle aussi la mort subite adulte. Or, dans l’Hexagone, seulement 3 à 4% des victimes survivent. Alors que le taux de survie est de 20 à 40% dans les pays scandinaves et anglo-saxons. De même, selon les chiffres de l’Académie nationale de médecine, la mort subite est une cause de mortalité 10 fois plus importante que les accidents de la route ! D’où la nécessité d’agir pour réduire le nombre de décès et augmenter le taux de survie des victimes françaises. Avec cette proposition de loi, qui vise notamment à rattraper le manque de connaissances des gestes qui sauvent chez les citoyens, les députés sont sur la bonne voie.

Objectif : sensibiliser 80% de la population aux gestes qui sauvent

Ce texte prévoit donc de créer un statut de « citoyen-sauveteur » pour protéger les individus portant secours à une personne victime d’un arrêt cardiaque. Une réponse favorable à la demande des deux députés Hugues Renson et Jean-Charles Colas-Roy qui datait d’octobre 2018. L’Assemblée nationale a également indiqué vouloir renforcer les sanctions en cas de dégradation des défibrillateurs et institutionnaliser « l’apprentissage spécifique des signes d’alerte de la mort subite aux entraîneurs sportifs ». En outre, un amendement a été adopté afin d’étendre la sensibilisation à l’arrêt cardiaque aux étudiants de Staps. Malgré ces bonnes nouvelles, un député LR a affirmé qu’il trouvait que le texte « manquait de moyens financiers », rappelant que plusieurs associations rencontrent des difficultés. Enfin, le but de cette loi est aussi de sensibiliser 80% de la population française d’ici 10 ans aux gestes qui sauvent, et plus particulièrement au massage cardiaque.

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