On le sait, la consommation de tabac est mauvaise pour la santé et responsable de nombreux problèmes et maladies. Et plus on commence à fumer jeune, plus les risques augmentent. Dans une récente lettre publiée dans le Journal of the American Heart Association, des chercheurs indiquent que les fumeurs réguliers ont un risque 3 fois plus élevé de décéder prématurément d’une maladie cardiovasculaire (un AVC ou une maladie cardiaque par exemple) que les non-fumeurs. Et ce risque est plus important chez ceux ayant commencé à fumer avant l’âge de 15 ans … Néanmoins, il est possible d’inverser la tendance en arrêtant avant d’avoir 40 ans.
Fumer jeune augmente le risque de mourir d’un AVC ou d’une maladie cardiaque
Blake Thomson, l’un des auteurs de la lettre, explique que « l’âge auquel une personne commence à fumer est un facteur important ». Plus un individu commence jeune (avant 15 ans), plus son risque de mourir prématurément d’une maladie cardiovasculaire augmente. Pourtant, ce facteur de l’âge est souvent négligé. C’est pourquoi, les chercheurs du George Institute for Global Health en Angleterre, à l’origine de cette lettre, ont étudié les données d’environ 400 000 adultes américains. Sur ces 400 000 individus, 58% ne fumaient pas, 23% étaient des anciens fumeurs et 19% des fumeurs. Et sur ces 19%, ils avaient commencé à fumer, en majorité, entre 10 et 14 ans. Après avoir analysé ces données, ils ont constaté que les fumeurs ayant commencé tôt, avant 15 ans donc, présentaient un risque 3 fois supérieur à celui des non-fumeurs de décéder d’un AVC ou d’une maladie cardiaque par exemple. En revanche, ils ont remarqué que chez les anciens fumeurs, le risque diminuait lorsque la consommation de tabac cessait avant 40 ans. Avec un arrêt précoce, entre 15 et 34 ans, le risque est identique à celui des personnes ne fumant pas.
Prendre de nouvelles bonnes habitudes avant 40 ans pour diminuer ce risque
Dans leur lettre, les chercheurs précisent qu’arrêter de fumer à tout âge est associé « à un risque sensiblement plus faible que celui de continuer à fumer ». Mais ils ont observé que ce risque était d’autant plus réduit chez les personnes ayant arrêté avant 40 ans. Il diminue même de 90% par rapport aux non-fumeurs. Dès lors, en cessant toute consommation de tabac avant l’âge de 40 ans, il est possible d’améliorer son état de santé et de préserver son cœur. Bien sûr, se sevrer ne se fait pas en deux jours, mais ces chiffres peuvent être une source de motivation supplémentaire. D’ailleurs, en France, on estime qu’en 2015, 21% des séjours à l’hôpital pour une maladie cardiovasculaire étaient causés par le tabagisme. Alors, pour faire baisser ce nombre de séjours, il n’y a plus qu’une solution : diminuer le nombre de fumeurs, qui est, en France, l’un des plus élevés d’Europe (un quart de la population fume tous les jours).