Le mois de février vient de commencer et pour les professionnels du tourisme à la montagne, cette période s’annonce riche en réservations. En effet, avec les vacances scolaires qui s’étalent sur plusieurs semaines, du 10 février au 12 mars, il y aura du monde sur les pistes d’autant que cette année, la neige est au rendez-vous. Mais cette période n’est pas seulement intense pour les hôteliers, restaurateurs et loueurs de matériel. Elle l’est aussi pour les secouristes et les urgentistes qui interviennent pour de nombreux accidents et incidents dont les arrêts cardiaques qui sont responsables de 30% des décès survenus en montagne tous les ans. Heureusement, grâce à leurs interventions, on enregistre un taux de survie supérieur à celui des arrêts cardiaques survenus ailleurs.
Les chances de survie plus élevées sur les pistes qu’ailleurs
D’après les chiffres publiés par le Réseau Nord Alpin des Urgences (RENAU), le risque de faire un arrêt cardiaque sur les pistes de ski est doublé chez les personnes de plus 34 ans. Ils représentent aussi une part importante des interventions des services de secours. Et après avoir collecté et analysé des données pendant 10 ans – entre 2004 et 2014 – dans le cadre du programme RENAU – Arrêt cardiaque, le Réseau a constaté que le taux de survie de ces arrêts à 30 jours est de 21,3% quand il survient sur un poste de ski contre 5,9% dans les autres lieux ! Un écart élevé qui montre l’efficacité des moyens mis en place par les secouristes et urgentistes.
Une prise en charge efficace par les professionnels
Pour expliquer cet écart, plusieurs éléments peuvent être évoqués. Tout d’abord, on remarque que sur les pistes, à la montagne, la réanimation effectuée par un témoin est plus fréquente (43,4% contre 26,8% dans les autres endroits). Ensuite, d’un point de vue médical, le pronostic est également souvent plus favorable et la défibrillation externe est possible pour 88% des victimes. Puis, il faut signaler qu’à la montagne, le recours à l’héliportage est fréquent ce qui permet d’intervenir plus rapidement et de transporter plus vite les patients à l’hôpital. Enfin, il faut signaler l’organisation performante des urgences dans les domaines skiables avec, notamment, la disponibilité d’un hélicoptère et la présence de patrouilles équipées de défibrillateur automatique externe et formées aux gestes des premiers secours.