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Comme nous l’avons déjà indiqué dans de précédents articles, les symptômes de l’infarctus chez la femme sont différents de ceux d’un homme et surtout, méconnus. Récemment, une étude polonaise a confirmé ce triste fait. Publiée à l’occasion d’un congrès de la Société européenne de cardiologie le 3 mars 2019, elle révèle que les femmes hésitent trop longtemps avant d’appeler une ambulance en cas d’infarctus. Or, quand cela concerne un homme, elles sont plus réactives et appellent les secours rapidement. Alors, comment expliquer une telle différence ? D’autant que plus l’intervention tarde, plus les chances de survie sont faibles … Selon les chercheurs, cela s’expliquerait par la méconnaissance des signes d’un infarctus féminin, qui sont assez atypiques quand on les compare avec ceux des messieurs.

Une hésitation causée par une méconnaissance des symptômes

Selon cette étude de la Polish Registry of Acute Coronary Syndromes, les femmes encourent davantage le risque de décéder d’une crise cardiaque à cause d’une prise en charge tardive. Et si on constate un tel retard, c’est parce que les femmes « hésitent à appeler une ambulance pour elles-mêmes en cas de symptômes dangereux alors qu’elles n’hésitent pas à le faire pour leurs époux ou leurs enfants », selon le docteur en charge de cette enquête, le Dr Mariusz Gasior. Pour cela, les chercheurs ont analysé 7500 cas de patients ayant souffert d’une crise cardiaque sévère, avec une artère du cœur entièrement bouchée. Cependant, dans ce genre de situation, le patient voit ses chances de survie augmenter si l’artère est débouchée et maintenue ouverte avec un stent, posé dans les 90 minutes après le premier signe. D’après les chiffres, 45% des patients traités dans les temps étaient des hommes. En revanche, 34% des femmes de moins de 50 ans n’ont pas été prises en charge dans le temps recommandé, contre 45% pour celles de plus de 75 ans … Et la raison principale est la méconnaissance des symptômes féminins d’un infarctus. D’ailleurs, ces derniers sont souvent confondus avec d’autres maladies ou des maux plus légers.

Le déni, le principal souci des femmes

Cette mauvaise connaissance est donc un gros problème. Si les femmes n’identifient pas qu’elles sont victimes d’une crise cardiaque, elles ne peuvent pas agir comme il faut et se mettent en danger. C’est pourquoi il est primordial de mieux communiquer sur ces symptômes. Ainsi, 3 signes doivent faire réagir les femmes lorsqu’elles en sont victimes : une sensation d’étouffement, des nausées et un essoufflement à l’effort. En outre, il faut savoir que près de la moitié des victimes féminines de moins de 60 ans ayant fait un infarctus n’ont pas ressenti les symptômes masculins « classiques », à savoir une douleur dans la poitrine se propageant dans le bras gauche et la mâchoire.

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