Une mère sauve sa fille en lui faisant un massage cardiaque

Il y a un an, un lundi soir de décembre 2023, près de Quimper, une mère pratiquait un massage cardiaque sur sa fille âgée de 26 ans, geste qui a contribué à lui sauver la vie.
Victime d’un arrêt cardiaque chez elle, alors qu’elle était assise sur le canapé, elle a repris connaissance au bout de 45 minutes. Une éternité pour sa mère, qui était à ses côtés. Transférée à l’hôpital de Quimper puis placée en coma artificiel, elle s’est réveillée naturellement le mercredi matin et n’a gardé aucune séquelle. En revanche, une maladie génétique rare lui a été diagnostiquée, qui s’avère à l’origine de son arrêt cardiaque. Mais un an après, elle s’est habituée à vivre avec et a adapté son mode de vie afin de préserver sa santé.

Un massage cardiaque guidé par téléphone

Le lundi 4 décembre 2023, la jeune femme est revenue de son cours de danse contemporaine, sans ressentir de symptômes particuliers. Elle était assise avec sa mère, sur le canapé, quand tout à coup, elle s’est écroulée. Comme elle ne respirait plus, sa mère a tout de suite appelé le 15. Après avoir répondu à quelques questions, elle a commencé un massage cardiaque en suivant les indications de l’opératrice au téléphone.
Puis, 10 minutes plus tard, les pompiers et le SAMU sont arrivés, et ont pris le relais en poursuivant le massage cardiaque et en utilisant un défibrillateur. Il a fallu attendre 45 minutes, au total, pour que la jeune femme revienne. Elle a ensuite été hospitalisée et plongée dans le coma. A son réveil, elle ne se souvenait pas de son arrêt cardiaque, ni des jours précédents.

Un arrêt cardiaque causé par une maladie génétique

Après avoir passé une semaine à l’hôpital de Quimper, la jeune femme a été transférée à Brest pour faire des examens et comprendre la cause de cet arrêt cardiaque. Les résultats lui ont appris qu’elle souffrait du syndrome de Brugada, une maladie génétique rare responsable de troubles du rythme cardiaque, et de mort subite. Or, ses parents n’en étant pas atteints, ils ne savent pas d’où vient cette pathologie, qui a nécessité l’implantation d’un défibrillateur chez leur fille. Depuis un an, la jeune femme apprend à vivre avec cet appareil, et a pris plusieurs précautions pour réduire les risques de troubles de son rythme cardiaque. Quant à sa mère, elle a prévu de suivre une nouvelle formation aux gestes qui sauvent, car la précédente remonte à une vingtaine d’années.