Normandie : un maire veut une formation aux gestes qui sauvent pour les chasseurs

Dans l’Eure, le maire d’une petite commune, Malleville-sur-le-Bec, milite pour la formation aux premiers secours des chasseurs. En effet, en novembre 2023, un chasseur est décédé dans son village, lors d’une chasse, d’un malaise cardiaque. Des témoins ont assisté à la scène, mais n’ont pas pu le secourir car ils ne connaissaient pas les gestes qui sauvent. De précieuses minutes ont été perdues en attendant les secours. Un événement tragique pour le maire, qui souhaite que les sociétés de chasse forment leurs membres au secourisme. Aujourd’hui, aucune formation obligatoire n’est au programme. Des fédérations en organisent, comme celle de Seine-et-Marne, mais les actions restent locales et peu nombreuses.

Un décès à la suite d’un malaise cardiaque à l’origine de cette demande

Le décès d’un chasseur à Malleville-sur-le-Bec est survenu le dimanche 12 novembre 2023. L’homme, un proche du maire – qui est aussi président d’une société de chasse – était âgé de 65 ans. Il se rendait à un point fixe afin de se positionner lors de l’action de chasse. Il était avec deux autres chasseurs, quand il s’est effondré sur un chemin. Malheureusement, les deux témoins ignoraient les gestes à adopter. Prévenu immédiatement, le maire est arrivé sur place deux minutes après le malaise cardiaque du chasseur. Il était accompagné d’une chasseuse, également infirmière. Pendant plusieurs minutes, elle a pratiqué un massage cardiaque sur la victime. Puis, les deux chasseurs témoins de la scène ont pris le relais, en suivant ses conseils. Mais sans succès. A leur arrivée, les secours n’ont pu que constater le décès du sexagénaire.

Intégrer les premiers secours à la formation des chasseurs

Le maire de Malleville-sur-le-Bec, qui connaissait le chasseur décédé, aimerait que ce drame serve de leçon, et que les chasseurs soient enfin formés aux premiers secours. D’autant que l’âge moyen des adeptes de la chasse est assez élevé, comme il l’indiquait au journal L’Éveil Normand, et il est fréquent qu’ils se trouvent dans des lieux isolés. D’ailleurs ce n’est pas la première fois qu’il fait cette demande à la Fédération des chasseurs de l’Eure. Pour lui, il est indispensable qu’au moins une personne soit formée aux gestes qui sauvent au sein de chaque équipe des sociétés de chasse. Il expliquait également à L’Éveil Normand que le massage cardiaque n’est pas le seul geste que les chasseurs devraient connaître. Il faut aussi qu’ils puissent réagir à des accidents de chasse impliquant des plaies, des hémorragies, car « les premières minutes peuvent être déterminantes ».
Pour appuyer sa demande, il a envoyé des courriers à la Fédération de chasse et au SDIS de l’Eure. Il attend désormais des réponses.