Un sexagénaire réanimé après 24 longues minutes d’inconscience

Le 2 août dernier, un homme âgé de 62 ans est resté inconscient durant 24 minutes. En effet, alors qu’il était en plein dîner avec sa famille, il s’est senti mal. Au début, tout a commencé par une simple fatigue. Puis, son état s’est brusquement dégradé et vers minuit, il a perdu connaissance et s’est écroulé par terre, victime d’un arrêt cardio-respiratoire. Présent sur place, son neveu est intervenu immédiatement et a débuté un massage cardiaque en attendant l’arrivée des secours. Au bout de longues minutes, la victime a fini par se réveiller dans le camion des pompiers. Deux mois après, le sexagénaire va bien et ne garde pas de séquelles de cet accident. En revanche, comme il l’a dit indiqué à France 3 Aquitaine, son état d’esprit a changé.

Les premiers secours prodigués rapidement par son neveu

Formé aux gestes qui sauvent, le neveu du sexagénaire a tout de suite compris que son oncle avait un problème. Ayant constaté qu’il était inconscient, il n’a pas perdu de temps et pendant que sa tante contactait les secours, il lui a fait un massage cardiaque. Puis, les secours sont arrivés et ont pu prendre le relais en utilisant un défibrillateur. Il a fallu 3 électrochocs pour que le cœur de la victime reparte, après 24 minutes de fonctionnement anormal. 24 longues minutes pour sa femme et son neveu, mais dont l’homme de 62 ans n’a aucun souvenir. En fait, il a compris qu’il lui était arrivé quelque chose de grave en ouvrant les yeux dans le camion des pompiers et en voyant le visage inquiet de sa femme.

Une vingtaine de minutes d’inconscience sans séquelles

Avant son malaise, le sexagénaire n’a ressenti aucune douleur. Il n’a pas eu de signe avant-coureur, si ce n’est cette fatigue lors du repas. Il ne pouvait donc pas imaginer que son cœur avait un problème. Pour connaître l’origine de ce malaise, il est resté une dizaine de jours à l’hôpital et a fait de nombreux examens. Mais les médecins n’ont rien remarqué de particulier sur le cœur du patient. Pour le professeur Haïssaguerre, chef du service de cardiologie au CHU de Bordeaux, la victime n’a pas eu d’arrêt cardiaque, mais un dérèglement très rapide de son cœur. En fait, le 2 août 2022 au soir, son cœur a tellement battu vite qu’il s’est arrêté de fonctionner. Sans massage cardiaque et sans défibrillation, le sexagénaire serait sans doute mort puisque selon le cardiologue, seuls 5% des individus victimes de fibrillation ventriculaire survivent. Reconnaissant sa chance et estimant devoir la vie à son neveu, il a pris conscience de l’importance des gestes qui sauvent et compte bien y sensibiliser le public.