Et si l’heure à laquelle on se couche le soir avait des conséquences sur la santé de notre cœur ? Tel est le point de départ d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université d’Exeter au Royaume-Uni, dont les résultats ont été dévoilés début novembre dans la revue scientifique European Heart Journal. En effet, après avoir suivi pendant près de 6 ans plus de 80 000 personnes, ils ont constaté que le meilleur créneau, pour s’endormir et réduire les risques de développer une maladie cardiovasculaire, était compris entre 22h et 23h. Et d’après leur travail, il se pourrait que les « heures de coucher précoces ou tardives [soient] plus susceptibles de perturber l’horloge biologique » avec des conséquences négatives sur la santé du cœur.
S’endormir entre 22h et 23h pour avoir un cœur en bonne santé
Lors de cette étude, les chercheurs ont collecté les heures d’endormissement et de réveil de 88 026 individus âgés de 43 à 79 ans, qui étaient enregistrées dans une grande base de données britanniques. Durant 7 jours, ils ont récupéré ces données provenant des montres connectées dont les participants avant été équipés pour suivre leur sommeil. Ensuite, pendant presque 6 ans, ils ont suivi leur santé cardiaque. Au cours de cette période, 3,6% d’entre eux (3172 personnes) avaient développé une pathologie cardiovasculaire (crise cardiaque, insuffisance cardiaque, AVC par exemple). Après avoir analysé tous les résultats obtenus, les scientifiques ont remarqué que, pour les personnes s’endormant à minuit ou plus tard, le risque de maladie cardiovasculaire était plus élevé de 25%. Pour celles allant au lit avant 22h, il est plus élevé de 24%. En revanche, pour les individus s’endormant entre 22h et 23h, le risque est plus faible : 12%.
Des résultats devant faire l’objet d’autres analyses
Selon les chercheurs à l’origine de cette étude, il faudrait davantage prendre en compte le rythme circadien (ou l’horloge interne de l’organisme pour simplifier) dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Néanmoins, ils tiennent également à préciser que leurs résultats ne doivent pas être interprétés trop hâtivement car s’ils établissent bien un lien entre l’heure d’endormissement et les troubles cardiaques, ils ne « démontrent pas de causalité ». En d’autres termes, il faudrait que de nouvelles études soient réalisées afin de déterminer si l’heure du sommeil est bien un facteur de risque cardiaque. D’autant que dans leur