Les loisirs sédentaires associés à une activité physique réduite augmentent le risque d’AVC

On le sait depuis de nombreuses années, l’activité physique a des actions protectrices sur le cœur. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est conseillé d’en pratiquer au moins 30 minutes par jour. Or, aujourd’hui, face à l’abondance du numérique et au développement toujours plus important des nouvelles technologies, la sédentarité gagne du terrain, en particulier chez les jeunes. Et d’après une récente étude, dont les résultats ont été dévoilés par l’American Heart Association, il existerait un lien entre les loisirs sédentaires tels que l’utilisation de la télévision, de l’ordinateur et la lecture, et le risque d’AVC chez les adultes de moins de 60 ans.

La sédentarité, une mauvaise habitude de vie pour le cœur

Pour cette étude, des chercheurs de l’Université de Calgary, au Canada, ont analysé des informations concernant la santé et les habitudes de vie de 143 000 adultes n’ayant pas d’antécédents cardiaques ou de cancer. Ces derniers ont été suivis pendant plusieurs années (9,4 ans en moyenne), permettant ainsi aux scientifiques d’identifier les AVC qui ont été au nombre de 2 965.
Durant cette période, ils ont donc étudié le temps quotidien consacré par ces individus à des loisirs sédentaires qui sont définis par le Pr Joundi, l’auteur principal de cette étude, comme étant des « activités éveillées effectuées en position assise ou couchée […] et effectuées hors du travail ».
Il ressort des investigations de ces chercheurs que les adultes de 60 ans et moins, qui avaient une faible activité physique et dédiaient 8h ou plus par jour à des loisirs sédentaires, voyaient leur risque de faire un AVC multiplié par 4,2 par rapport à ceux y passant moins de 4h par jour. Et ce risque augmente encore pour les participants les plus inactifs car il est 7 fois plus élevé que chez les individus vaquant moins de 4h par jour à des loisirs sédentaires et réalisant une activité physique plus intense.
En d’autres termes, « un temps sédentaire très élevé avec peu de temps consacré à l’activité physique peut avoir des conséquences néfastes sur la santé, notamment un risque accru d’AVC ».

Mêler sport et activités plus calmes pour rester en bonne santé

En publiant les résultats de leur étude, les chercheurs veulent inciter les politiques de santé publique et médecins à davantage insister sur le rôle bénéfique de l’activité physique, et sur la nécessité de réduire le temps de sédentarité. D’après eux, les jeunes adultes devraient être ciblés en priorité. Néanmoins, il ne s’agit pas de faire une croix sur les loisirs sédentaires, d’autant que certains aident à se détendre et ont des bienfaits sur la santé (nous pensons en particulier à la lecture). Il suffit juste de trouver un juste milieu entre les activités physiques et celles qui se font au calme, à la maison, et de faire attention au temps passé devant les écrans.