Pendant plusieurs décennies, les cabines téléphoniques ont fait partie du paysage français. On en trouvait un peu partout, en ville comme à la campagne. Certes, elles n’étaient pas aussi belles que les versions anglaises qui sont si mythiques. Mais, à une époque où les téléphones portables n’existaient pas, elles étaient bien pratiques. Aujourd’hui, elles ne sont plus utilisées et d’ailleurs, depuis fin 2017, elles ont été démontées par l’opérateur Orange. Néanmoins, elles n’ont pas forcément disparu puisque quelques-unes subsistent dans des communes situées en zone blanche. De même, certaines ont été conservées et retrouvent, quelques années après leur démontage, une nouvelle utilité. Ainsi, par exemple, à Rohrwiller, dans le Bas-Rhin, le maire en a acquis 3 afin d’installer à l’intérieur de chacune d’elles un défibrillateur.
Rendre les DAE accessibles à tous
Pour dénicher des cabines téléphoniques, il faut être patient. Pour le maire de Rohrwiller, cette quête a pris 3 ans. Il a fini par en trouver chez un ferrailleur du Bas-Rhin. Puis, les employés de sa ville les ont nettoyées, réparées et repeintes. Pour la couleur de la peinture, le vert a été choisi et ce n’est pas un hasard puisque cette teinte est celle du défibrillateur. Des autocollants explicatifs ont également été ajoutés sur les vitres et chaque cabine a été dotée d’une lumière. Installées à côté des écoles, de la salle des fêtes et devant la caserne des pompiers, elles se repèrent assez facilement et permettent, comme le souhaitait le maire, de « rendre les défibrillateurs accessibles à tous, à tout moment ».
Une pratique déjà adoptée dans d’autres communes et pays
Ce n’est pas la première fois qu’en France, des cabines téléphoniques accueillent des DEA. C’est déjà le cas depuis 2018 à Fercé-sur-Sarthe. Et hors de nos frontières, d’autres pays ont déjà eu cette idée, comme l’Angleterre. Il faut dire que là-bas, les habitants sont très attachés à leurs fameuses cabines rouges. C’est pourquoi, en 2008, l’opérateur téléphonique national a mis en place un programme baptisé « Adopte une cabine », qui propose aux collectivités locales d’acquérir ces équipements. Et plusieurs d’entre elles ont choisi d’installer à l’intérieur un défibrillateur.
En France, d’autres initiatives ont vu le jour pour réutiliser ces petites cabines. Par exemple, elles servent, dans certaines communes, à mettre à la disposition des habitants des livres. De bonnes idées en somme, qui leur donnent une seconde vie.