Dans la Mayenne, la Protection Civile s’entraîne pour se préparer à une future réouverture des boîtes de nuit

Fin février, la Protection civile de la Mayenne a organisé un exercice grandeur nature dans une boîte de nuit à Changé. Un établissement fermé depuis un an à cause de la pandémie de Covid-19. Or, en temps normal, il est fréquent que les bénévoles interviennent dans les discothèques ou lors des festivals, des concerts. C’est pourquoi la Protection civile a souhaité entraîner ses secouristes pour s’assurer qu’ils ont toujours les bons réflexes. Un exercice qui a permis aussi de les préparer à une future réouverture de ces établissements. Bien qu’elle ne soit pas imminente, il est important de prévoir des entraînements pour s’assurer qu’ils seront prêts le jour J.

Un exercice s’inspirant de la réalité avec des figurants

Lors de cet entraînement, les bénévoles devaient intervenir après le signalement d’un mouvement de foule sur place. A l’instar d’une intervention « réelle », les informations leur étaient communiquées au fur et à mesure. Et pour jouer les victimes, des figurants étaient présents qui disposaient tous d’un scénario écrit sur une feuille. Ainsi, ils pouvaient répondre aux questions des secouristes et agir comme de « vrais » blessés en faisant semblant de perdre connaissance par exemple. Certains avaient également de fausses blessures. Face à ces victimes fictives, les secouristes devaient agir rapidement en effectuant un triage des blessés et leur prodiguant les premiers secours.

S’entraîner pour reprendre les bonnes habitudes et évaluer la réactivité

Cet exercice a été supervisé notamment par Caroline Brémaud, médecin référente de la Protection civile. Comme elle l’expliquait à France Bleu, l’objectif n’était pas de dresser la liste des bons et mauvais élèves, mais de s’entraîner afin de pouvoir s’améliorer. C’est d’ailleurs pour cela que des figurants ont été préférés à des mannequins. Intitulé NOVI (NOmbreuses VIctimes), cet exercice est un test de connaissances. Il permet de vérifier le respect des techniques du plan NOVI par les secouristes, mais aussi les délais de trajet et l’alerte des bénévoles. Un moyen efficace pour évaluer leur réactivité. Et ce jour-là, en moins de 45 min, tous les effectifs étaient prêts à intervenir. Un point positif pour le président de la Protection civile de la Mayenne, Rémy Besson. Des axes d’amélioration ont aussi été relevés, notamment à propose de la mise en place des lieux de recueil des victimes. Bien évidemment, lors de cet entraînement, bénévoles et figurants respectaient les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Pour les secouristes, cette mise en situation était la bienvenue.